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![]() ![]() ![]() ![]() La
création, avant fin septembre courant, du guichet unique de l'investissement,
selon les instructions du président de la République, données lors du dernier
Conseil des ministres, n'est pas vraiment un gros souci quand on sait que le
«guichet unique» existe depuis plus de deux décennies. En fait, il porte le
titre de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), qui
est représentée au niveau des wilayas par les «guichets uniques décentralisés»,
selon l'ancienne réglementation. Le «guichet unique», dont la création a été
ordonnée par le président de la République avant fin septembre, n'est pas une
création à partir de zéro mais un redéploiement avec de nouvelles missions des
anciens guichets uniques. Réalisable donc en quelques jours, ou cela traduit-il
une lenteur dans la mise en place des nouveaux rouages liés à la nouvelle loi
sur l'investissement, qui prévoit la reconfiguration de l'Agence nationale de
développement de l'investissement (ANDI), dénommée désormais «Agence algérienne
de promotion de l'investissement» ? D'un rôle purement administratif, à travers
la facilitation, la promotion et l'accompagnement de l'investissement, et de la
création d'entreprise à travers des régimes d'incitation qui s'articulent
essentiellement autour de mesures d'exonération et de réduction fiscale,
naguère accompli par les guichets uniques décentralisés de l'ANDI, les nouveaux
guichets uniques sont profondément impliqués dans la promotion et
l'accompagnement des investisseurs. La loi sur l'investissement prévoit de
créer, auprès de l'«Agence algérienne de promotion de l'investissement», le
guichet unique des grands projets et des investissements étrangers et les
guichets uniques décentralisés. Le même texte de loi stipule que le guichet
unique des grands projets et des investissements étrangers, à compétence
nationale, est «l'interlocuteur unique chargé d'accompagner l'investisseur dans
l'accomplissement de toutes les démarches nécessaires à la concrétisation des
grands projets d'investissement et des investissements étrangers», précisant
que les critères de qualification des grands projets d'investissement, «sont
fixés par voie réglementaire». Pour leur part, les guichets uniques
décentralisés sont «les interlocuteurs uniques des investisseurs au niveau local,
ajoute-t-on, précisant qu'»ils assurent les missions d'assistance et
d'accompagnement des investisseurs, dans l'accomplissement des formalités
relatives à l'investissement». Donc, ce n'est pas tant la
création du guichet unique qui devrait donner du souci aux autorités, mais le
nouveau rôle qui leur est attribué, et qui peut s'avérer très difficile à
assumer par des personnels habitués à accomplir de simples tâches
administratives d'enregistrement et d'octroi des avantages fiscaux et
parafiscaux, et qui se retrouvent, selon la nouvelle réglementation,
directement chargés de l'exécution des procédures liées à la concrétisation des
projets d'investissement, la délivrance des décisions, autorisations et tout
acte lié à l'exercice de l'activité en relation avec le projet
d'investissement, l'obtention du foncier destiné à l'investissement et enfin le
suivi des engagements souscrits par l'investisseur. Le problème réel
n'est-il pas, plutôt, de chercher à donner âme à ces guichets uniques ?
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