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Très confiant après le
troisième titre conquis d'affilée par son club, le président Mohamed Benelhadj n'y est pas allé par quatre chemins, déclarant
que « le but du CRB, est de gagner la Ligue des champions d'Afrique. » A
l'évidence, ce ne sont pas des paroles en l'air et courantes dans ce milieu où
la plupart des joueurs ont une fausse appréciation de leur niveau, et qui
gagnent des matches avant de les avoir joués. Le boss du Chabab
sait qu'il a un groupe élargi composé de joueurs expérimentés, et il n'a pas
hésité à enrôler douze nouvelles recrues. On peut dire que le CRB a
pratiquement deux équipes, sans oublier les jeunes espoirs prêts à répondre à
une éventuelle sollicitation. On imagine que l'entraineur Nabil El-Kouki fait des envieux, ayant sous la main un tel effectif.
Pour ses débuts en Ligue des champions, les fans s'attendaient à un autre résultat que le nul ramené du Libéria face à un rival à la portée du champion d'Algérie, d'autant plus que ce match s'est déroulé sur terrain neutre, donc sans aucune pression du public adverse. Bien évidemment, il s'agit d'un résultat qui ne satisfait pas le camp algérien et le coach en particulier, alors que c'est lui qui a opté pour une organisation rigoureuse avec un 4-5-1 inhabituel qui ne correspond qu'en partie aux qualités de ses poulains. Le coach tunisien s'est rendu compte qu'il y avait de la place pour une victoire, mais ces regrets sont tardifs et injustifiables compte tenu du niveau moyen de la formation des BO Rangers. Les coéquipiers de Bouchar pouvaient rafler la mise et seraient en bonne position pour arracher la qualification lors du match retour. A plusieurs reprises, nous avions signalé cette fâcheuse tendance du Chabab à se contenter du minimum, et cette manie de reculer ne date pas d'hier, car aucun des entraineurs qui se sont succédé à la barre technique n'a pu gommer cette lacune, étant sans doute convaincus que c'est la « spécificité » du club. Les titres conquis pourraient leur faire croire que c'est la meilleure manière qui convient au Cbabab. Nabil El-Kouki est-il capable de rectifier le tir dans la mesure où contrairement à ses prédécesseurs, il a sous la main des attaquants comme Saâdi, Arribi, Wamba, Belkheir et Iwala ? Si son équipe ne passe pas à l'attaque, il y a gros à parier qu'El- Kouki jouera avec le feu et sera taxé d'entraineur aux conceptions contraires aux potentialités de son riche effectif. La logique voudrait donc qu'il opte pour la carte offensive à outrance, d'autant plus que le « naturel » du Chabab déjà évoqué va revenir au galop après un but ou deux. Les Belouizdadis doivent rompre avec cette manie, car ils ont les qualités pour s'imposer sans trembler, surtout face à un adversaire qui n'a rien d'un foudre de guerre. C'est à ces conditions tactiques que le CRB peut partir à la conquête de ce titre majeur qui manque dans sa vitrine des trophées. Les anciens se souviennent du CRB version Lalmas et évoquent le football offensif de cette époque dorée. Certes, le football a évolué partout dans le monde où les systèmes ont pris plus de place, mais le jeu collectif restera toujours une arme idéale pour battre l'adversaire. On ne va pas demander aux coéquipiers de Draoui de développer le même jeu que leurs prédécesseurs de la décennie 60, ce qui est d'ailleurs impossible, mais qu'ils fassent preuve d'allant offensif s'ils veulent avoir le privilège d'inscrire la première étoile sur le maillot rouge et blanc du CRB. |
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