Les premiers résultats des enquêtes
initiées sur l'origine des récents feux de forêt, enregistrés à travers
plusieurs wilayas du pays, révèlent de graves circonstances qui donnent une
nouvelle orientation à la suite des investigations. Désormais, sur la base
d'informations avérées faisant état d'activités criminelles, l'enquête est
confiée à la section de lutte contre les crimes terroristes et subversifs près
le Tribunal de Sidi M'hamed. Le parquet de la
République près le Tribunal de Sidi M'hamed, section
nationale de lutte contre les crimes terroristes et subversifs, a requis les
parquets de la République concernés par les enquêtes sur les feux de forêt
ayant touché certaines wilayas du pays, de se dessaisir de ces enquêtes qui
relèvent de la compétence de la section de lutte contre les crimes terroristes
et subversifs près le Tribunal de Sidi M'hamed. « Le parquet de la République près le Tribunal de Sidi M'hamed, section nationale de lutte contre les crimes
terroristes et subversifs, informe l'opinion publique que dans le cadre de la
lutte contre les feux de forêt ayant touché plusieurs wilayas du pays telles
que Sétif, Jijel et El Tarf, des faits constituant
des actes subversifs, des réquisitions nous ont été parvenues des parquets de
la République près les tribunaux de ces régions accompagnées de rapports
informatifs et de procédures d'instruction réalisés par la Police judiciaire »,
lit-on dans le communiqué du parquet. Ces rapports, poursuit la même
source, font ressortir que les forêts situées dans le ressort juridictionnel de
ces tribunaux « ont été incendiées délibérément » et « fait plusieurs victimes
et des dégâts matériels importants ». Les éléments préliminaires de l'enquête
ont établi que ces incendies « ont été commis dans l'intention de semer
l'effroi au sein de la population et de créer un climat d'insécurité », souligne
la même source. « Ces faits entrant dans le cadre de la
compétence de la section de lutte contre les crimes terroristes et subversifs
du Tribunal de Sidi M'hamed, le parquet de la
République près le tribunal de Sidi M'hamed, section
de lutte contre les crimes terroristes et subversifs, a requis, en application
des dispositions des articles 211 bis 16 et suivants du Code de procédure
pénale, 87 bis, 87 bis 6 du Code pénal, les parquets de la République concernés
de se dessaisir de l'enquête ouverte dans ces affaires au profit de la section
de lutte contre les crimes terroristes et subversifs du tribunal de Sidi M'hamed », a conclu la même source. Rappelons que les
limiers de la Gendarmerie nationale qui mènent des investigations sur l'origine
des récents incendies ont procédé avec célérité à l'arrestation de 13 personnes
pour leur présumée implication dans le déclenchement criminel des récents feux
dans certaines wilayas de l'Est. Dans les détails livrés par le
lieutenant-colonel Abdelkader Beziou, chargé de
communication de la Gendarmerie nationale, il s'agit de l'arrestation de 13
individus soupçonnés d'être impliqués dans les récents incendies, dont 4
d'entre eux à El-Tarf, 1 individu à Skikda, 1 à
Jijel, 4 à Batna, 2 à Constantine et 1 autre à Tlemcen. Le lieutenant-colonel Beziou avait indiqué qu'ils font l'objet d'une enquête en
coordination avec les autorités judiciaires et qu'ils seront traduits devant
les autorités judiciaires compétentes afin de statuer sur leurs dossiers.
Le même responsable avait
également confié qu'une équipe d'experts de l'Institut national de
criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale de Bouchaoui s'était rendue dans la wilaya d'El-Tarf afin de prélever des échantillons sur les lieux des
incendies et déterminer les circonstances du déclenchement de ces incendies et
les foyers de leur propagation. De son côté, le ministère de la Justice avait
annoncé à travers un communiqué, le jeudi 18 août, que les parquets ont été
instruits pour ouvrir des enquêtes contre X au sujet des incendies de forêt qui
ont touché les wilayas de l'Est afin de déterminer leur origine s'ils sont
éventuellement criminels, et d'identifier, le cas échéant, les auteurs en vue
de les poursuivre avec la rigueur requise par la gravité de ces actes et
conformément aux lois de la République. En sus des dégâts écologiques et
matériels, les feux de forêt en question ont provoqué le décès de 48 victimes,
alors que près de 200 autres ont été brûlées à différents degrés, selon un
bilan de la Protection civile.