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Il va sans dire que le
nouvel échec de la JSK interpelle les
observateurs qui se demandent ce qui se passe dans ce glorieux club, cité
auparavant comme un modèle de stabilité et d'organisation.
Comment expliquer que des joueurs, cotés sur
le marché et recrutés pour redorer le blason terni du club, se comportent de façon désinvolte et irresponsable ? Lorsque
ces joueurs ont paraphé leurs licences, on était convaincus que le président
Yazid Iarichen allait recueillir en peu de temps les
fruits de son labeur et de ses sacrifices, dans un club pourtant pénalisé par
un compte bancaire bloqué. Or, au bout de quatre rencontres, trois en
championnat et une en Coupe d'Afrique, les Canaris, sans jeu de mots, se sont
fait plumer par des adversaires apparemment à leur portée. Une fois de plus, et
conformément à une tradition universelle, c'est l'entraîneur qui subit les
foudres des dirigeants, comme cela est arrivé tout récemment au MCA et au NC Magra. Certes, les techniciens ont une part de
responsabilité dans ces échecs, mais ils ne sont pas les seuls fautifs,
puisque, finalement, les premiers acteurs sur le terrain, ce sont bel et bien
les joueurs, capables de tout faire pour qu'un entraîneur qui ne leur plaît pas
« saute » après plusieurs défaites. En effet, les dirigeants et les staffs
techniques ont souvent la manie de fermer les yeux sur les attitudes
irresponsables de leurs joueurs, sachant qu'il est plus facile de renvoyer
l'entraîneur que les joueurs acquis parfois à prix d'or à cause de la
surenchère des clubs adverses. Les informations parvenues du Sénégal font état
de comportements indignes de professionnels qu'ils prétendent être alors que
l'on a assisté à une parodie de match. Il a été dit que deux joueurs, Bouhanchouche et Sidi Salah, sont à l'origine de ce cruel
échec. Le premier a voulu imiter les grands joueurs par une « panenka » dont il ne maîtrise pas la subtilité, alors que
le keeper a le malheur d'encaisser un but de 25
mètres. C'est aller un peu vite en besogne, puisqu'il s'agit de football, un
sport collectif où la victoire ou la défaite sont partagées par tous les
joueurs. En conséquence, les dirigeants doivent prendre leurs responsabilités
en prenant les décisions qui s'imposent, à savoir sanctionner les fautifs qui
ont failli à leur mission, où il faut exercer ce « métier » grassement rémunéré
de façon digne et correcte. Jamais la JSK, seul club à n'avoir jamais quitté
l'élite depuis son accession en 1970, n'a connu une telle entame, alors qu'elle
figure parmi les favoris au titre domestique. Cette déroute arrive à une
période charnière avec l'arrivée aux commandes de la barre technique
d'Abdelkader Amrani pour remplacer le coach belge
José Riga. Amrani sait où il pose les pieds et, afin
d'éviter toute mésaventure, il a annoncé une série de mesures pour redresser la
situation et résoudre la crise. Mais, est-ce que ce sera suffisant dans un
groupe déjà envahi par le doute ? Il faudra qu'il applique, pour le moins, ses
convictions sur le plan technique mais aussi dans les relations humaines. En
football, il suffit de gagner quelques matches pour que la confiance s'instaure
de nouveau. Les coéquipiers de Harrag sont tenus donc
de tirer les enseignements de ces mésaventures et de répondre aux vœux de leurs
supporters, passablement déçus.