
Selon Hocine Bahlouli, de la Délégation nationale de la sécurité
routière (DNSR), les accidents de la circulation coûtent au Trésor public des
pertes matérielles estimées à 100 milliards de dinars par an, selon une étude
menée par la Délégation en coopération avec l'Université de Batna. Invité hier
à la Radio nationale Chaîne 1, dans le cadre de l'émission de sensibilisation
aux dangers des accidents de la circulation, organisée par la radio algérienne
sur l'ensemble de ses chaînes, M. Bahlouli a révélé
le dernier bilan des accidents de la circulation enregistrés lors des 7
premiers mois de l'année en cours. Un bilan qui fait état de 1.992 morts et
18.661 blessés, attribuant le principal facteur de ces accidents à l'excès de
vitesse excessive causé par le facteur humain. Ces accidents sont enregistrés «
surtout en période de grandes vacances, les mois de juin-juillet-août, et
particulièrement sur les déplacements en grandes distances », a-t-il ajouté.
Cependant, précise
l'intervenant, « en comparaison avec la même période de 2019, on note une
baisse en ce qui concerne le nombre d'accidents et de blessés, mais une hausse
du nombre de morts sur les routes ». « Le principal facteur dans les accidents
de la route est le facteur humain, que ce soit celui du conducteur ou du
piéton. En deuxième et troisième positions arrivent respectivement le facteur
(état) du véhicule et de l'environnement de la circulation routière », explique
M. Bahlouli. Selon la même source, l'excès de vitesse
représente « près de 16% des accidents de la circulation », suivi du « manque
de concentration lors de la conduite » et du « comportement des piétons ». Dans
le volet « état du véhicule », les causes sont aussi multiples allant de «
l'état des freins », des « pneumatiques », et de « l'état de la chaussée et la
signalisation routière ». Lors de son intervention, M. Bahlouli
a rappelé la nécessité de respecter les règles de sécurité et de respecter le
code de la route afin d'éviter les accidents dangereux. Invité à évaluer la
politique publique de sécurité routière en Algérie, le même intervenant a
appelé à la nécessité d'intensifier les campagnes de sensibilisation et les
formations des conducteurs afin de les sensibiliser à l'importance de
l'inspection de leurs véhicules, notamment la vérification des roues et des
systèmes de freinage, ainsi que le choix des pièces de rechange de bonne
qualité pour leur sécurité. Toujours dans le volet sensibilisation, Bahlouli a évoqué le travail entre les ministères de
l'Intérieur, des Collectivités locales, de l'Urbanisme et des Transports en vue
de consolider la culture de la circulation chez les candidats au permis de
conduire. L'intervenant suggère également d'enrichir le plan national de
formation pour l'obtention du permis de conduire. Hocine Bahlouli
a aussi fait référence à la création d'un comité multisectoriel au sein du
ministère de la Justice pour réviser et modifier le code de la route afin
d'améliorer la sécurité routière, ajoutant qu'une journée nationale pour la
sécurité routière sera instituée à l'occasion de l'approbation de la nouvelle
loi sur la circulation. Selon lui, l'amendement de la loi reconsidérera la
diversité des modes de transport pour faciliter la circulation, et permettra
aussi d'éliminer les points noirs qui causent des accidents mortels, en plus de
préparer une instruction ministérielle pour les différentes formes de
signalisation routière afin de renforcer la sécurité. L'orateur a exprimé sa
satisfaction de la généralisation de la culture du signalement des abus graves
par les citoyens, notant le travail des services de sûreté nationale et de la
Gendarmerie nationale, pour lutter contre toutes les formes de manœuvres
dangereuses de la circulation.