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Un laboratoire d'hématologie a été fermé sur décision
du wali de la wilaya, Med-Amine Deramechi, "pour
exercice illégal de la médecine". L'arrêté du wali, pris mercredi,
intervient sur proposition de la direction de la santé, de la population et de
la réforme hospitalière à la suite d'une plainte du conseil régional de l'ordre
des médecins. Le conseil régional de l'ordre des médecins, par la voix de son
président, le Dr Hallouz Ahmed, avait déjà donné
l'alerte fin juin dernier pour dénoncer «l'exercice illégal de la médecine, des
honoraires exorbitants et mise en danger de la vie d'autrui» par huit (08)
praticiens privés installés dans la wilaya de Tiaret. Ce sont les médecins
biologistes (Cf. Le Quotidien d'Oran du 22 juin 2022), qui ont alerté le
conseil de l'ordre et qui ont dénoncé par écrit «la pratique interdite
d'examens biologiques par des confrères et consœurs hématologistes, lesquels
malgré les rappels à l'ordre du conseil de l'ordre continuent à faire des
examens de biologie polyvalent». Le syndicat national des médecins libéraux
(SNMI) avait également dénoncé, dans une lettre adressée au président de
l'association nationale des laboratoires d'analyses médicales, la «pratique
illégale des examens biologiques par des médecins hématologistes». En sa
qualité de défenseur des droits des médecins libéraux, le SNMI «compte-tenu de
son respect scrupuleux des obligations déontologiques et légales, considère que
l'exercice de la médecine de laboratoire ne relève aucunement des compétences
des médecins hématologistes, le préalable à son exercice étant soumis à des
compétences pluridisciplinaires loin du champ de formation des hématologistes,
qui doivent exercer des examens liés à leur spécialité seulement».
En référant au rôle régulateur de l'Etat, le syndicat avait estimé que «toute permissivité ouvrirait la voie à d'autres spécialités (diabétologie, endocrinologie,?) de venir conquérir l'espace réservé aux laboratoires spécialisés, soumis à des obligations de résultats, ce qui mettrait en danger la santé du malade et entacherait la crédibilité du praticien». Dans une lettre adressée au directeur de wilaya de la santé, les praticiens biologistes de la wilaya de Tiaret avaient, eux aussi, interpellé les autorités sanitaires locales pour «protéger l'activité des laboratoires d'analyses médicales agréés» et de «mettre fin à ces pratiques illégales de praticiens qui bafouent la loi». |
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