Tout est réglé sur le plan des préparatifs de la prochaine
rentrée scolaire. Lors de ses récentes sorties médiatiques, le ministre de
l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, a laissé
entendre que tous les moyens sont réunis pour garantir une rentrée sereine,
mais sans qu'on sache vraiment elle est pour quand cette prochaine rentrée
scolaire ? Car, si les dates de la reprise du travail des personnels de
l'Education sont connues, fixées pour les fonctionnaires administratifs au
dimanche 28 août et au mercredi 31 août pour les enseignants, aucune date n'a
été avancée pour la rentrée des classes des trois cycles de l'enseignement.
Donc, on ne connaît pas encore la date de la véritable rentrée, qui est celle
des élèves, et qui se confond en grande nature avec la rentrée sociale. La
coutume veut que les dates des reprises de travail des personnels de
l'Education et de la rentrée des élèves sont communiquées en même temps, et cet
impair à la tradition a provoqué un certain malaise au sein des ménages, dont
la plupart sont en vacances et souhaiteraient bien connaître la date exacte de
la rentrée scolaire pour s'organiser en conséquence, écourter ou prolonger
leurs vacances notamment. Et, naturellement, la non communication de la date de
la rentrée des élèves ouvre la porte à toutes les supputations, laissant dire à
certains qu'il existe des problèmes qui retardent la date de la rentrée. Sinon,
pourquoi ne pas fixer cette date de la rentrée scolaire, comme on a l'habitude
de la faire ? Est-ce l'introduction de l'Anglais au primaire qui a un peu
perturbé cette date ? C'est possible. Même si le premier responsable a affirmé,
mardi dernier, que « tous les moyens matériels, humains et organisationnels
sont réunis pour une introduction réussie de l'anglais au primaire ». Les
enseignants de cette langue sont recrutés, même si cela nécessite une petite
formation de quinze jours pour les adapter à la psychologie de l'enfant, à la
législation scolaire, aux pratiques pédagogiques, ainsi que le manuel scolaire
lié à l'enseignement de l'Anglais, qui sera distribué aux élèves dans les
délais fixés, il reste encore que ces dispositions sont en cours d'adaptation
ou de mise en place. A part cet aspect de la question, qu'est-ce qui pourrait
bloquer l'annonce de la date exacte de la rentrée scolaire ?
Il ne reste qu'une seule autre explication à ce
remue-ménage, celle de l'ordre public qui s'immisce dans le sujet avec sa
dimension sécuritaire pour assurer la couverture de l'événement grandiose de
millions d'élèves qui reprennent le chemin de l'école. Vraisemblablement, la
date de la rentrée scolaire n'est pas du seul ressort du ministère de
l'Education nationale, sinon rien ne l'empêche vraiment en l'état actuel des
choses, et selon les assurances du ministère de tutelle, de le faire. Est-ce à
dire que c'est une prérogative du gouvernement, voire de la présidence, de
fixer la date de la rentrée scolaire ? Durant ces deux dernières années, la
rentrée est fixée par le gouvernement après consultation du comité de suivi de
la propagation du coronavirus, mais vu la levée de toutes les restrictions sur
ce plan, aucun avis du genre n'est plus requis sur ce plan.