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Le chef de l'Exécutif local au pôle urbain Zabana: Chantiers en souffrance, détérioration du cadre de vie, insécurité...

par S. M

A près d'un mois de la rentrée des classes prévue cette année le 20 septembre prochain, de nombreux chantiers d'établissements scolaires sont en souffrance au pôle urbain Ahmed Zabana à Misserghine.

Le mouvement de protestation lancé fin-juillet dernier par les habitants de ce pôle urbain pour dénoncer la détérioration de leur cadre de vie et le retard «injustifié» dans la réception des établissements scolaires en chantier, fait réagir le premier responsable de la wilaya qui effectuera aujourd'hui (lundi 15 août en cours) une visite d'inspection des chantiers en souffrance. Le wali, qui sera accompagné par les directeurs de l'Exécutif et les responsables des sociétés de prestations de service, devra s'enquérir sur place sur l'état d'avancement des travaux dans les deux lycées (1.000 places chacun) des sites 4.000 logements Dakinsan et 3.000 logements El Bayrek, des deux collèges et des groupes scolaires de 36 classes en cours de construction aux sites HPC11, 2.000 logements AZ ville et HPC41.

Le retard dans l'achèvement des travaux de ces chantiers serait dû à de nombreux facteurs : lenteurs administratives, contraintes liées au terrassement des terrains, retard dans les travaux de raccordements aux réseaux divers et défaillance de certaines entreprises chargées de la réalisation. Les habitants de ce pôle urbain avaient descendu dans la rue, fin-juillet pour les promesses «non-tenues» des responsables locaux qui s'étaient engagés à améliorer leur cadre de vie. Les habitants de ces nouvelles cités location-vente du programme AADL 2 assistent, aujourd'hui, impuissants à une dégradation préoccupante des conditions de vie, dans des lieux livrés à l'insalubrité, à l'insécurité et à l'incivisme. Pas de couverture sécuritaire, éclairage public défectueux, voire inexistant dans de nombreuses cités, pas de pharmacie, ni de dispensaire dans un pôle qui accueille plus de 50.000 appartements, défaillance dans la couverture de la téléphonie mobile, perturbations fréquentes dans la collecte des ordures ménagères, problèmes de transport, retard «injustifié» dans la réception des établissements scolaires, etc. Cette ville «intelligente» cumule à elle seule toutes les incommodités de l'urbanisation anarchique. «Le wali nous a promis qu'un poste police sera inauguré le 5 juillet, mais rien n'a été fait dans ce sens. On nous a aussi promis que les établissements scolaires en chantier seront réceptionnés durant la prochaine rentrée des classes, mais vu le rythme des travaux ils ne pourront pas être opérationnels d'ici septembre prochain. Les quelques écoles, mises en service, ces deux dernières années, croulent sous le poids du sureffectif, sans oublier que ce pôle urbain ne dispose pas, à ce jour d'un lycée. Nos enfants, scolarisés dans le cycle secondaire, sont contraints de parcourir quotidiennement plusieurs kilomètres pour rejoindre les lycées de Misserghine. Ce pôle urbain ne dispose pas de couverture sanitaire, ni téléphonique et ce, en dépit des promesses de la cheffe de la daïra de Boutlélis, sans oublier les perturbations régulières dans la collecte des ordures ménagères. La dégradation du cadre de vie dans ces nouvelles cités location-vente a atteint désormais un seuil intolérable», regrettent les délégués des protestataires. Les membres des comités de quartiers de ce pôle urbain dénoncent notamment les «fausses promesses» tenues par les responsables locaux. Les délégués des protestataires avaient tenu, pourtant, plusieurs séances de travail avec les responsables locaux et lors desquelles ces derniers s'étaient engagés à résoudre tous les problèmes et les défaillances que subissent les citoyens dans ce pôle urbain.