
La police a dispersé
vendredi à coups de gaz lacrymogènes des manifestants qui tentaient de se
rassembler à Ouagadougou pour protester contre la présence de la France au
Burkina Faso, a constaté un journaliste de l'AFP. Rassemblés par petits groupes
au rond-point des Nations unies, au cœur de Ouagadougou,
les manifestants dont certains brandissant des drapeaux russes, ont tenté de
marcher en direction de l'ambassade de France, avant d'être dispersés par la
police.
C'est la deuxième fois en
quelques semaines que des personnes, à l'appel d'une nouvelle coalition
d'organisations rassemblées au sein du M30 Naaba Wobgo, du nom d'un ancien empereur mossi qui s'était opposé
à la France au XIXè siècle, manifestent pour «la
rupture de tous les accords de coopération militaire et économique» et «la fin
de l'expertise technique internationale». «La manifestation a été rapidement
maîtrisée. Plusieurs personnes ont été arrêtées et des engins saisis», a
indiqué une source policière. «Nous dénonçons les accords de partenariat
économique, l'installation des détachements et des bases militaires sur le continent»
africain et «exigeons le départ de la base militaire de Kamboissin
(nord-ouest de Ouagadougou)», avait déclaré Monique Yeli
Kam, présidente du mouvement, lors de son lancement.