|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
L'intégration de l'anglais dans le
programme scolaire des élèves du palier du primaire sera effective dès cette
année.
C'est ce qu'a annoncé le président de la république, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de son entrevue périodique avec la presse nationale, ce dimanche. Le chef de l'Etat a assuré que « la question de l'enseignement de la langue anglaise dans le cycle primaire, serait appliquée dès la prochaine rentrée scolaire, afin de permettre au pays de s'imposer à l'International». Le président de l'Organisation nationale des parents d'élèves, Ali Benzina, que nous avons contacté hier, a applaudi cette décision. Lui qui avait souvent plaidé pour l'introduction de l'anglais dans le primaire et qui s'est dit pour la diversité linguistique dans l'Ecole algérienne. « Nous ne voulons pas bannir la langue française mais nous voulons que nos enfants bénéficient de l'élargissement des choix linguistiques », a-t-il expliqué. L'usage de l'anglais dans les Universités algériennes, a-t-il soutenu, s'avère nécessaire, sachant que 90% des publications des travaux de recherches, à travers le monde se font généralement en langue anglaise. « D'où la nécessité de préparer nos enfants à l'apprentissage de l'anglais ». Il a appelé également à introduire le chinois au collège et au lycée, du moment que la Chine est classée parmi les premières puissances économiques mondiales, sans parler des relations qui lient l'Algérie à la Chine. Fatiha Bacha, vice-présidente de l'Association nationale des parents d'élèves, a estimé que l'introduction de la langue anglaise est une bonne chose, mais la réussite de cette nouvelle approche reste tributaire du niveau de préparation. Notamment, précise-t-elle, du point de vue pédagogique, c'est-à-dire, les méthodes d'enseignement et les ressources humaines qualifiées, voire formées. En précisant qu'il faut une préparation au préalable, car les enfants du primaire ont besoin d'une approche pédagogique spécifique qui suscite à la fois leur flexibilité et leur intérêt. Et cela, dit-elle, est valable pour l'ensemble des programmes. «C'est la raison pour laquelle nous avons demandé de revoir les programmes d'enseignement du primaire, souvent très condensés, qui ne motivent pas l'élève». Et d'ajouter : « une révision des programmes est fortement recommandée, car il s'agit bien de la base, nous avons des élèves qui accèdent au niveau supérieur, collège et lycée, avec pas mal de difficultés». Notre interlocutrice souligne que les élèves ont la capacité d'apprendre n'importe quelle langue, il faut juste préparer le terrain et que les choses ne soient pas faites dans la précipitation. Et de citer l'expérience déjà engagée par les écoles privées qui ont favorisé l'apprentissage des langues étrangères, notamment l'anglais dès le primaire, avec des résultats qu'on peut qualifier de « satisfaisants», affirme-t-elle. Mme Bacha insiste sur les moyens d'apprentissage et la mobilisation des enseignants qualifiés. La vice-présidente de l'Association des parents d'élèves a exprimé, par contre, ses craintes, car selon ses propos «les choses vont trop vite». « On se pose déjà la question, est-ce qu'on est prêt pour l'intégration de la langue anglaise dans le primaire, alors qu'un mois seulement nous sépare de la rentrée scolaire ?» |
|