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La détérioration du cadre
de vie dans le pôle Ahmed Zabana a atteint un seuil
intolérable à tel point que le quotidien des résidents est devenu infernal. Les
habitants de ces nouvelles cités location-vente du programme AADL 2 assistent
aujourd'hui impuissants à une dégradation préoccupante de leur cadre de vie
dans des lieux livrés à l'insalubrité, à l'insécurité et à l'incivisme.
Pas de couverture sécuritaire, éclairage public défectueux voire inexistant dans plusieurs cités, pas de pharmacie, ni de dispensaire dans un pôle qui accueille plus de 50.000 appartements, défaillance dans la couverture en téléphonie mobile, perturbations fréquentes dans la collecte des ordures ménagères, problèmes de transport, retard dans la réception des établissements scolaires, etc. Cette ville « intelligente » cumule à elle seule toutes les incommodités de l'urbanisation anarchique. Les autorités locales sont au courant de cette situation mais presque rien n'a été fait à ce jour en dépit des plaintes récurrentes des habitants et de leurs comités de quartiers. Cette détérioration du cadre de vie fait réagir les habitants qui ont observé hier (samedi 30 juillet 2022) en début de matinée un rassemblement de protestation au pôle urbain Ahmed Zabana pour dénoncer les «promesses non tenues des autorités locales qui s'étaient pourtant engagées à améliorer leurs conditions de vie». «Le wali nous a promis qu'un poste de police sera inauguré le 5 juillet, mais rien n'a été fait dans ce sens. On nous a aussi promis que les établissements scolaires en chantier seront réceptionnés durant la prochaine rentrée des classes, mais vu le rythme des travaux ils ne pourront être opérationnels d'ici septembre prochain. Les quelques écoles, mises en service ces deux dernières années, croulent sous le poids du sureffectif, sans oublier que ce pôle urbain ne dispose pas à ce jour d'un lycée. Nos enfants, scolarisés dans le cycle secondaire, sont contraints de parcourir quotidiennement plusieurs kilomètres pour rejoindre les lycées de Misserghine. Ce pôle urbain ne dispose pas de couverture sanitaire, ni téléphonique et ce en dépit des promesses des autorités sans oublier les perturbations régulières dans la collecte des ordures ménagères. La dégradation du cadre de vie dans ces nouvelles cités location-vente a atteint désormais un seuil intolérable », regrettent les délégués des protestataires. Les membres des comités de quartiers de ce pôle urbain dénoncent notamment les « fausses promesses » des responsables locaux qui semblent, selon leurs propos, se soucier peu du bien-être des habitants. Les délégués des protestataires avaient tenu, pourtant, plusieurs séances de travail avec les responsables locaux et lors desquelles ces derniers s'étaient engagés à résoudre tous les problèmes et les défaillances que subissent les citoyens dans ce pôle urbain. |
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