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Décollage économique

par El-Houari Dilmi

L'économie algérienne semble bien s'engager dans la bonne voie. Le président Tebboune avait annoncé que 2022 sera l'année du décollage économique. «Maintenant que le pays a parachevé l'édifice institutionnel, il faut aller vers l'achèvement des phases importantes attendues dans la marche de la Nation pour le rétablissement de la confiance en les capacités immenses freinées et marginalisées», avait déclaré le Président Tebboune dans un message de vœux à l'occasion de l'avènement du Nouvel an 2022.

Bonne performance pour l'économie nationale, la balance commerciale a enregistré un excédent de près de 6 milliards de dollars, pour le premier semestre 2022. Les exportations ont atteint près de 26 milliards de dollars au 1er semestre 2022 de la même année, en hausse de 48,3% par rapport à la même période de 2021, selon les Douanes algériennes. Les exportations hors hydrocarbures, un terrain sur lequel le gouvernement est attendu de pied ferme, se situent à 3,5 milliards de dollars, soit environ la moitié de l'objectif de 2022. Autre indicateur important, le taux de couverture des importations par les exportations s'est établi à 128,2%, alors qu'il était de 92,8% pour le 1er semestre 2021. Preuve de l'appréciation de la dynamique économique et commerciale du pays, les autorités visent 7 milliards de dollars d'exportations non pétrolières cette année, contre 5 milliards de dollars l'an dernier, un objectif qui semble réalisable au vu de l'augmentation notable du volume d'exportation des marchandises. Ceci sans parler des prévisions de revenus de plus de 50 milliards de dollars d'ici la fin de l'année, grâce à la hausse des prix du pétrole et du gaz sur le marché international. Autre signal positif, la feuille de route économique du chef de l'Etat fait la part belle à l'ouverture aux capitaux étrangers, au moment où des experts s'attendent à la levée de la règle dite du «49/51» dès la prochaine loi de finances. L'envolée des recettes d'exportation d'hydrocarbures va certainement contribuer à réduire nettement les besoins de financement extérieur, et stabiliser à court terme les besoins croissants de financement domestique, mais là n'est pas l'objectif escompté. Le vrai challenge de l'agenda des réformes est d'arriver à désarrimer, de façon pérenne, l'économie algérienne d'une forte dépendance des énergies fossiles. Tout un programme.