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![]() ![]() ![]() ![]() Dès la reprise du football en 1962,
l'entraîneur était seul à la barre technique, et rares étaient les clubs où on
signalait un préparateur des gardiens. Soixante ans plus tard, on retrouve tout
un staff. Pourquoi ? Parce que les exigences sont plus grandes et plus
précises, chaque membre occupant une fonction spécifique. Généralement, il y a
un ou deux adjoints, un médecin, un préparateur physique, un entraîneur des
gardiens, un kiné, voire même un infirmier. Tout ce beau monde est à présent
encadré par des personnes nommées directeurs sportifs ou techniques. Ce sont
les clubs où la symbiose règne entre ces spécialistes qui auront les meilleures
chances de réussite. On citera le Portugais Carlos Gomez qui a été le premier
entraîneur titré avec le MCO. Il était rare de trouver un entraîneur étranger à
la barre technique des clubs algériens. Ce « tabou » a été cassé depuis belle
lurette mais de façon modérée. Lorsqu'un Ziwotto
reste des années à la JSK, c'est qu'il était compétent, les résultats faisant
foi, avec la précision qu'il avait, lui, un certain Mahieddine
Khalef. N'est pas entraîneur qui veut, même s'il a
effectué une carrière de joueur exemplaire. On se souvient que Saïd Amara a été
le premier algérien à avoir obtenu son diplôme à l'INS de Joinville en 1966 en
compagnie de Zitouni et Benmessaoud,
tandis que des générations d'entraîneurs ont suivi leurs stages en RDA, à
Leipzig plus précisément. La situation des entraîneurs a évolué de façon
conséquente puisque la CAF est habilitée à octroyer les différents diplômes. Et
il faut cravacher dur pour les obtenir. La dernière tendance est claire : les
clubs algériens ont sollicité ces dernières années les services de techniciens
tunisiens. Après trois ans à l'ESS, Nabil El-Kouki
est revenu et a atterri chez le champion d'Algérie, le CRB avec, toutefois, un
contrat d'objectifs. En termes plus clairs, si El-Kouki
ne remporte pas le titre national et n'atteint pas, au moins, la demi-finale de
la Ligue des champions d'Afrique, il sera viré sans autre forme de procès sans
qu'il puisse faire appel de cette décision. La saison écoulée, et sans la
baisse de régime de son équipe (MCA) dans la dernière ligne droite, le Tunisien
Khaled Ben Yahia aurait été reconduit. Le Brésilien Paqueta, et en dépit du
titre, a été limogé par les dirigeants du CRB. Des techniciens étrangers de
diverses nationalités vont exercer cette saison. Le MCA a opté pour le
Bosniaque Hadzibegic, tandis que l'USMA a renouvelé
le contrat de Benouahi, le Belgo-Marocain. La JSK,
après avoir été drivée par le Tunisien Souayah, a été prise en mains par le Belge José Riga. Les
dirigeants de l'ESS ont visé haut en confiant l'équipe à Hossam
El-Badry, ancien coach du onze national des Pharaons.
Pour leur part, les responsables de la JSS ont maintenu la filière tunisienne
avec l'engagement de Bayaoui. On pensait que Madoui allait poursuivre avec le CSC, mais il vient de
rendre le tablier pour une histoire de stage en Tunisie. A l'heure actuelle, on
dénombre sept entraîneurs étrangers. C'est autant « d'écoles » et de systèmes
de jeu. Si les techniciens algériens toujours en poste comme Bouzidi (USB), Rahmani (NCM) et Benslimane (MCEB), on ne connaît pas encore ceux qui
driveront le MCO, l'ASO, le RCA, l'USMK, le HBCL et le CSC pour diverses
raisons. Au MCO, après le refus d'Amrani, Hadjar est annoncé. A Chlef, Zaoui est hésitant alors qu'à Khenchela,
Loucil Abdemdjalil assure
l'intérim seulement. Mais la situation est appelée à s'éclaircir prochainement.
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