Alors que 63 nouveaux cas confirmés de Covid-19 ont été enregistrés jeudi, « les indicateurs actuels en notre possession nous mettent à l'abri d'une cinquième vague », a déclaré, jeudi, le professeur Riyad Mahyaoui, membre du Comité scientifique de suivi de l'épidémie du coronavirus. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le Pr Mahyaoui a expliqué que l'Algérie est à l'abri d'une éventuelle cinquième vague de la pandémie, «malgré l'augmentation du nombre d'infections avec le sous-variant (BA5) ces dernières semaines», a-t-il rappelé.

Il a surtout insisté sur «la nécessité de respecter les mesures de précaution préventives pour limiter la propagation du virus, en particulier pendant la saison estivale, avec les nombreuses occasions pour organiser des rassemblements comme les fêtes de mariage, le retour des pèlerins des Lieux saints ou encore l'organisation de fêtes à l'occasion de la réussite aux examens de fin d'année». Le membre du Comité scientifique de suivi de l'épidémie du coronavirus a également mis en garde contre le relâchement constaté ces dernières semaines aussi bien en Algérie que partout dans le monde, surtout en ce qui concerne le port du masque de protection et le respect de la distanciation physique, notamment dans les espaces clos, rassurant que « le sous-variant d'Omicron (BA5) n'est pas dangereux, dont les symptômes se manifestent sous forme de rhume (fatigue, fièvre, toux légère et mal de gorge) ». Le Pr Mahyaoui, qui n'a pas exclu une augmentation des cas de contamination dans les prochains jours, a appelé au retour à la vaccination, « le seul moyen pour éviter la propagation du virus, surtout pour les personnes souffrant de maladies chroniques », a-t-il plaidé. Déplorant le faible engouement des Algériens pour se faire vacciner, il a révélé que 33% seulement de la population ciblée a été vaccinée, estimant que « la stratégie adoptée par l'Algérie donne des résultats probants, pour peu que la vaccination soit élargie à toute la population adulte et le respect des mesures de prévention », a-t-il insisté.

Le Pr Mahyaoui est également revenu sur l'importance des établissements de santé de proximité et leur rôle dans l'allègement de la pression sur les hôpitaux, appelant les citoyens « à y recourir dans les cas d'urgence qui ne sont pas graves pour diminuer la pression sur les grands hôpitaux universitaires qui doivent s'occuper des malades lourds ».