Le Japon était sous le choc
samedi, au lendemain de l'assassinat de son ancien Premier ministre Shinzo Abe, dont le corps était acheminé vers Tokyo depuis
l'ouest du pays où il a été victime d'une attaque par balles. L'assassinat de
l'un des hommes politiques les plus connus de l'archipel, qu'il a gouverné
pendant plus de huit ans, a profondément meurtri et ému au Japon comme à
l'étranger. L'auteur présumé de l'attaque, arrêté sur les lieux, a avoué avoir
délibérément visé M. Abe, expliquant à la police en vouloir à une organisation
à laquelle il croyait que celui-ci était affilié. Certains médias japonais ont
évoqué un groupe religieux.
Cet homme de 41 ans, un
ancien membre de la Force d'autodéfense maritime (la marine japonaise) selon
les médias locaux, a d'après la police utilisé une arme "d'apparence
artisanale". Au moment de l'attaque, M. Abe faisait campagne à Nara pour
le scrutin sénatorial de dimanche. Shinzo Abe a été
celui qui est resté le plus longtemps Premier ministre au Japon:
il a en effet été à ce poste en 2006-2007, puis de nouveau de 2012 à 2020. Il
avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé, mais était resté
très influent au sein du Parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste)
qu'il avait dirigé.