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Malgré le danger et les campagnes
de sensibilisation, les Oranais continuent de s'approvisionner auprès des
colporteurs d'eau dont une bonne partie ne respecte pas les règles. C'est le
constat fait dans plusieurs points de vente d'eau. Les propriétaires de
certaines citernes en plastique ou galvanisées non entretenues et complètement
rouillées ne se gênent guère et continuent à vendre une eau dont l'origine est
très douteuse. Une fois encore des spécialistes, notamment des médecins et des
responsables des bureaux d'hygiène, ont mis en garde les citoyens contre la
consommation de l'eau transportée et stockée dans des citernes en plastique
ayant contenues auparavant des produits chimiques ou non alimentaires est
cancérigènes et hautement toxiques pour les consommateurs. Au niveau du lieu-dit
?El Hassi' à l'ouest de la ville d'Oran, dès les
première heures de la matinée, une valse de camions citernes de toutes les
dimensions et toutes les formes, commencent à affluer, pour s'approvisionner
des puits qui se trouvent un peu partout dans cette région. Sous un soleil de
plomb favorisant, la multiplication des bactéries et autres germes, ont y
trouvent même des citernes en plastique, vrai nid de microbes. Dans le cadre
des dispositions prises par les services de la wilaya d'Oran, pour lutter contre
les maladies à transmission hydrique, les services de la direction de la Santé
et les Bureaux d'hygiène communaux, ont mis en place un dispositif de contrôle,
à la fois des points d'eau et des colporteurs. Les opérations de contrôle des
points d'eau sont effectuées, chaque semaine, par des prélèvements
d'échantillons et leur analyse par des spécialistes de la direction. De leur
côté, les Bureaux d'hygiène communaux ont reçu des instructions de la wilaya
pour intensifier le contrôle des colporteurs d'eau, et des réservoirs des
établissements scolaires. Dans le même contexte, chaque colporteur est appelé à
indiquer les puits d'où il s'alimente, pour permettre aux agents des bureaux de
l'Hygiène, des secteurs urbains, de vérifier si les règles d'hygiène sont
respectées. Une bonne partie des citoyens de la ville d'Oran ont recours aux
citernes d'eau, et n'ont pratiquement aucune idée sur les conditions d'hygiène
ni de l'endroit où s'alimentent les colporteurs d'eau. Une enquête réalisée par
les services sanitaires, à Oran, avait révélé que 23% des quantités d'eau
colportées étaient dangereuses pour la santé des consommateurs, en raison de la
pollution de plusieurs puits servant à l'approvisionnement et aux citernes
rouillées utilisées pour le transport de l'eau. Une eau polluée pourrait être à
l'origine de graves maladies à l'exemple des dysenteries, de la fièvre
typhoïde, de la méningite et du choléra.
Même si l'eau fournie par la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR) est potable, surtout que SEOR détient la certification ISO 17025 qui spécifie les exigences de qualité et de compétence propres aux laboratoires d'essais et d'analyses l'Oranais ne consomme pas l'eau du robinet, c'est parce qu'il s'est habitué depuis des décennies à consommer de l'eau distribuée par les colporteurs, alors que la prolifération des maladies à transmission hydrique (MTH) n'est pas écartée, comme l'hépatite et la typhoïde. Il y a lieu de signaler que l'exploitation de l'eau des puits à Oran n'est souvent pas respectée, surtout lorsqu'on sait que dans la seule localité d'El Hassi, 50% des puits sont exploités illicitement. Chaque année, près de 200 cas d'hépatite A, sont enregistrés par les services sanitaire à Oran. Ce chiffre est loin de la réalité. Selon les Statistiques de la DSP seulement 10 % des cas sont pris en charge par les services de la santé, les autres cas, se dirigent vers la médecine alternative. |
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