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De passage à Oran à l'occasion
de la cérémonie d'ouverture de la 19e édition des Jeux méditerranéens 2022, la
ministre française des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Mme
Amélie Oudéa-Castéra a bien voulu accorder au
Quotidien d'Oran une brève interview, dans laquelle elle est revenue sur les
relations bilatérales entre les deux pays et les différentes opportunités de
coopération et développement communes qu'offre aujourd'hui le sport, dans son
concept multidimensionnel.
Le Quotidien d'Oran : Pour commencer, parlez-nous du but principal de votre visite à Oran. Amélie Oudéa-Castéra : Nous étions désireux d'avoir pour ces Jeux méditerranéens une représentation d'un très bon niveau ministériel pour pouvoir communiquer ce signal au gouvernement algérien et d'ailleurs largement au peuple algérien d'une volonté claire d'une relation apaisée, après les tourments de la fin 2021 et de créer ce signal de notre plus grand attachement à la qualité de ces liens et le respect qu'on a pour le peuple algérien, son histoire et sa culture. Pour moi, il y avait vraiment lieu d'honorer cette très belle compétition sportive à Oran. Arriver avec une très belle délégation de 310 athlètes français, engagés dans pratiquement toutes les épreuves et disciplines est un très bel exemple. Célébrer cet événement, qui est un mixte qui met à l'honneur à la fois le sport et la culture méditerranéenne, nous tenait à cœur. Ma présence ici vise à envoyer ce signal d'une volonté profonde d'une relation apaisée et de qualité pour continuer à bien reconstruire tous les traits d'union. C'était vraiment une importance sportive et symbolique. Q.O.: Qu'avez-vous à nous dire sur la ville d'Oran, les JM et la cérémonie d'ouverture ? A.O.C.: J'ai trouvé ça très beau, très rythmé et joyeux. J'espère que l'Algérie et Oran particulièrement aura l'honneur d'organiser d'autres événements mondiaux et d'envergure, car je suis convaincue qu'aujourd'hui l'Algérie n'a rien à envier aux pays européens sur ce point-là. Simplement, il y a eu un moment désagréable, lorsque la délégation française a été sifflée par une partie du public. Or, cela n'engage en rien la volonté que nous avons et ce, grâce au sport, afin de parvenir à re-fortifier les traits d'union entre les deux pays. Notre rôle comme diplomates et officiels est encore plus utile et c'est ça qui est pour nous important. L'échange que j'ai eu ce matin avec mon homologue algérien Abderrezak Sebgag est exactement dans ce sens. Aujourd'hui, nous avons une ébauche de déclarations et d'intentions pour assoir la coopération entre les deux nations et on s'est vraiment dit qu'on voulait accélérer les travaux pour donner toute sa substance à cet échange et être en capacité peut-être même un moment d'organiser le fameux match retour Algérie-France, 21 ans après et d'essayer de trouver un très beau symbole de cette relation apaisée et la plus forte possible. Q.O.: Cela est-il réalisable ? A.O.C.: C'est tout à fait réalisable ! Nous avons à cœur de tisser des liens forts entre les deux jeunesses notamment, et ce match retour pourrait évidemment booster le processus et peut même donner un nouvel élan aux différentes relations entre nos deux nations. Q.O.: Qu'est-ce qu'il y a lieu de faire pour justement renforcer les liens ? A.O.C.: Il y a beaucoup de choses à faire à ce sujet, notamment en ce qui concerne l'accès au métier du sport, la formation des cadres techniques. Une collaboration qui doit continuer de monter en puissance au niveau des institutions fédérales. Aujourd'hui, nous avons des fédérations qui sont très engagées dans des collaborations, comme la natation et le tennis, que je connais bien. Nous avons besoin aussi, sur les infrastructures sportives, de pouvoir envisager des choses sur les modèles économiques du sport. C'est des domaines où je pense il y a beaucoup à partager et à transmettre. Puis au-delà de ça, il y a beaucoup de sportifs d'origine algérienne engagés dans le haut niveau et beaucoup d'autres sportifs algériens qui s'entraînent en France. Donc, nous avons envie de continuer à tisser ces liens. Le sport a ces vertus de pouvoir fédérer et de pouvoir créer des joies communes et c'est justement ça qui est important en ces temps. |
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