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L'onde de choc déclenchée
dans le sillage de la suspension par l'Algérie du Traité d'amitié, de bon
voisinage et de coopération avec l'Espagne a secoué la classe politique
espagnole qui craint des effets néfastes sur les intérêts de son pays. Le Parti
populaire (PP, opposition) s'est saisi du durcissement de cette crise entre
Alger et Madrid pour dénoncer une «conséquence de l'absence d'une politique
d'Etat» chez Madrid, estimant que la suspension par l'Algérie du Traité
d'amitié, de bon voisinage et de coopération avec l'Espagne est une «très
mauvaise nouvelle» pour les Espagnols. Immédiatement, le Groupe parlementaire
du Parti populaire a demandé la comparution au Congrès des députés du ministre
des Affaires étrangères, José Manuel Albares, « afin
qu'il s'explique » au siège du Parlement sur la suspension par l'Algérie du
Traité d'amitié avec l'Espagne.
Pour le PP, cette suspension «est une très mauvaise nouvelle pour notre pays» et «est due à l'absence d'une véritable politique étrangère (...), ainsi qu'aux revirements unilatéraux du Premier ministre», Pedro Sanchez. Une désapprobation exprimée également à travers un tweet de la secrétaire générale du PP, Cuca Gamarra, où il souligne que «Pedro Sanchez l'a encore fait. L'Algérie rompt le traité de bon voisinage avec l'Espagne. Une autre conséquence de l'absence d'une politique d'Etat». A travers un autre tweet elle a exigé « la comparution urgente du ministre Albares (devant le Parlement). Les Espagnols méritent des explications ». D'autres sources du principal parti d'opposition, citées par le très sérieux «El Mundo», assurent que «là où il y a un problème, au lieu de le résoudre, Sanchez en génère trois». L'UE appelle Alger à revenir sur sa décision Et, il semble que cette décision souveraine de l'Algérie dérange encore plus loin. L'Union européenne a mis en garde vendredi l'Algérie contre les conséquences des restrictions commerciales qu'elle a imposées à l'Espagne, menaçant Alger de mesures de rétorsion si aucune solution n'est trouvée pour régler le contentieux. Jeudi, l'UE avait appelé les autorités algériennes à «revenir sur leur décision» de suspendre le traité de coopération avec l'Espagne et a jugé «extrêmement préoccupante» la situation ainsi créée par un «partenaire important» pour la stabilité régionale. «La décision de l'Algérie est extrêmement préoccupante», a estimé Nabila Massrali, la porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. «Nous appelons l'Algérie à revoir sa décision» et à la reprise du dialogue entre l'Espagne et l'Algérie «afin de surmonter les désaccords actuels», a-t-elle ajouté. L'Espagne a dit «regretter» la décision d'Alger. Tout en précisant jeudi «analyser» les conséquences des restrictions commerciales annoncées la veille par l'Algérie. Promettant dans ce cadre une réponse «constructive» et en se disant persuadé qu'Alger continuerait à honorer les contrats de livraison de gaz à l'Espagne. «Nous analysons actuellement les implications exactes de cette mesure et sa portée pratique, (...) tant au niveau national qu'au niveau européen», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à la presse en marge d'une conférence. L'objectif de Madrid est de «donner une réponse adéquate, sereine, constructive, mais aussi ferme dans la défense des intérêts de l'Espagne et des intérêts des entreprises espagnoles», a poursuivi le chef de la diplomatie espagnole. Le souhait du gouvernement espagnol est «d'avoir les meilleures relations» possibles avec l'Algérie, a insisté M. Albares. La ministre espagnole de la Transition énergétique, Teresa Ribera, a relevé, pour sa part jeudi dernier, que «les relations commerciales existant entre la compagnie gazière (algérienne) Sonatrach et les compagnies espagnoles qui achètent du gaz» comprennent «des obligations contractuelles». «Je suis donc confiante dans le fait» que cette relation «continuera à fonctionner de la même manière, car dans le cas contraire, ce serait un autre type de problème plus complexe à résoudre, non pas par des voies diplomatiques, mais probablement» devant «des tribunaux», a-t-elle ajouté. L'approvisionnement de l'Espagne «fait l'objet de contrats à moyen terme» que «l'Algérie a toujours respectés», a abondé la ministre du Budget, María Jesús Montero, se disant confiante dans le fait qu'elle «continuera à le faire.» |
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