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Après avoir assuré
une relative couverture des besoins locaux en médicaments, grâce à une
production locale qui garantit 70% des besoins du marché national, le ministère
de l'Industrie pharmaceutique se tourne résolument vers la conquête du marché
africain.
C'est ce qui ressort des interventions des responsables de ce ministère, dont la création, toute récente, au début de l'année 2020, affiche une volonté politique de s'investir dans ce créneau stratégique de la production pharmaceutique. Avec l'exportation du produit pharmaceutique vers les pays africains, l'Algérie veut contribuer au renforcement de la souveraineté sanitaire du continent africain, déclare le Dr Nadia Bouabdallah, directrice de la production, du développement industriel, de la promotion de l'exportation et de la recherche, au ministère de l'Industrie pharmaceutique. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, Mme Nadia Bouabdallah assure que « l'Algérie est capable d'atteindre cet objectif vu les efforts qu'elle déploie, notamment dans la préparation du cadre réglementaire favorable aux opérations d'exportation ». La responsable soutient que cette dynamique est accompagnée par une volonté politique et soutenue par les hautes autorités du pays, puisque « des facilités sont accordées à tous les exportateurs », confirme-t-elle, en précisant que « les produits destinés à l'exportation bénéficieront d'une procédure d'enregistrement accélérée ». Arguant ses dires, l'intervenante cite l'exemple du prix qui « est simplement notifié ». « Il suffit donc de proposer un prix justifié par une marge bénéficiaire et il sera immédiatement accepté par le comité chargé des prix », explique-t-elle. Et, immanquablement, elle fera référence dans ce cadre à la réussite de l'expérience du Salon de l'industrie pharmaceutique, El Djazaïr Healthcare, organisé à Dakar en mai dernier, où plusieurs accords et conventions ont été signés. Faisant savoir que l'Algérie multiplie ses objectifs sur le continent africain, Mme Bouabdallah avoue que notre pays ambitionne « de représenter l'Agence africaine du médicament. Ce qui permettra, selon elle, d'offrir à l'Algérie une plus grande visibilité au niveau africain et de participer activement à l'industrialisation de l'Afrique ». Notons sur ce registre que huit (08) pays africains sont en lice pour abriter le siège de cette importante agence continentale, et que les estimations font ressortir que la candidature de l'Algérie arrive avec celle du Rwanda parmi les deux premières du classement, dépassant ainsi dans le classement la Tunisie, le Maroc, le Zimbabwe, l'Ouganda, la Tanzanie et l'Egypte. Le siège de l'Agence africaine du médicament AMA sera choisi en juillet prochain, lors du Conseil exécutif réunissant les ministres des Affaires étrangères de l'Union africaine. Par ailleurs, la directrice de la production au ministère de l'Industrie pharmaceutique affirme qu'une insuline produite localement « est attendue dans un avenir proche ». Tout en relevant qu'afin de garantir un meilleur approvisionnement du marché national et réduire la facture des importations, plusieurs « partenariats sont en train de se concrétiser pour produire des médicaments anticancéreux ». |
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