«Avec
l'Italie, nous sommes prêts à aider la Tunisie pour sortir de la crise et
revenir sur la voie de la démocratie, nous sommes également disposés à aider
davantage pour garantir la stabilité de la Libye», avait soutenu M. Tebboune lors d'une conférence de presse à l'occasion de sa
récente visite d'Etat en Italie. Qu'y a-t-il de
choquant dans cette déclaration ? Absolument rien. Mais pour d'autres parties
malveillantes, l'occasion était propice pour semer le doute dans les esprits.
Elles ont vainement tenté de chambouler les relations entre l'Algérie et la
Tunisie. Certains Tunisiens, oubliant tout ce qui unissait les deux pays et les
deux peuples, sont allés loin dans leur méchanceté. Sur des plateaux de
télévision et sur les ondes des radios, des Tunisiens ont dénoncé une «
ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie ». En somme, on a tenté
d'enfoncer dans l'isolement le président Kaïs Saïed. Pourtant, contrairement à ses habitudes, l'homme est
resté imperturbable. Le président tunisien Kaïs Saïed n'a pas réagi à la tempête provoquée dans ce sillage
par certains de ses compatriotes. Cette position a intrigué tout ce beau monde
d'agitateurs qui espéraient assister à une montée des tensions diplomatiques.
On se désolait presque de voir le président tunisien garder calme et
discrétion, « lui qui ne manquait jamais, pourtant, de réagir immédiatement
contre ses opposants et ses critiques, qu'ils soient tunisiens ou étrangers, et
quels que soient leurs rangs », rappelait-on. Du côté algérien, également, on a
gardé une grande sérénité. Et la rencontre des deux ministres des Affaires
étrangères, algérien et tunisien, Ramtane Lamamra et Othman Jerandi, en
marge du Sommet extraordinaire de l'UA, tenu les 27 et 28 mai dernier, a permis
de remettre les pendules d'une manière officielle. Le ministre algérien des
Affaires étrangères, Ramtane Lamamra,
a affirmé lors de cette rencontre avec son homologue tunisien que « l'Algérie
restera toujours aux côtés de la Tunisie qui fut et demeure encore un appui
pour l'Algérie compte tenu du passé, du présent, de l'avenir et du destin commun
des deux pays ». De son côté, Othman Jerandi s'est
félicité de la convergence des vues concernant les différentes questions sur
les scènes régionales et internationales en cette conjoncture politique,
économique et sécuritaire au cours de laquelle les défis se sont multipliés et
se sont complexifiés. Au bout, les deux ministres ont confirmé la solidité de
l'axe Alger-Tunis. Soulignant que les liens de fraternité unissant les deux
pays et le contact continu entre eux ont conféré une dimension stratégique à la
coopération bilatérale. Fini l'épisode de la crise imaginaire entre Alger et
Tunis? Quel serait le prochain scénario ?