Objet
d'évaluations théoriques ces dernières semaines par certains voyagistes, et de
méditation des futurs hadjis ainsi que de l'opinion d'une façon générale, le
coût officiel du pèlerinage est, enfin, connu. L'Office national du pèlerinage
et de la Omra (ONPO) a annoncé, hier mardi 24 mai, à
travers un communiqué, que le coût du Hadj pour la saison 1443/2022, a été fixé
à 856.100,00 DA, frais de billet d'avion inclus. Soit près de trente millions
de centimes (300.000 DA) de plus que le coût du Hadj de la saison 2019, avant
sa suspension pour les étrangers et sa limitation aux seuls résidents en Arabie
Saoudite en nombre très limité durant deux saisons successives, en 2020 et
2021, pour cause de pandémie du Covid-19. Un coût jugé très cher, selon les
premières réactions des citoyens, notamment sur les réseaux sociaux, qui
relèvent qu'il faut un minimum de 100 millions de centimes de coût global si on
compte les dépenses personnelles du hadji, hors du cadre des besoins réservés.
Habituellement, le coût du Hadj augmente d'environ cinq millions de centimes (50.000
DA) par an, mais cette saison 2022, la barre a été très haute. Même
l'habituelle échelle de comparaison estimative, en l'occurrence le Nissab de la Zakat, qui sert aux autorités pour définir
approximativement le coût du Hadj, vu que le Nissab
de la Zakat est une évaluation qui détermine en soi la personne aisée, pouvant
de ce fait, ou ayant les moyens nécessaires, pour accomplir le cinquième pilier
de l'islam, n'a pas été respectée. Car, le Nissab de
la Zakat cette année est d'un peu plus de 73 millions (731.000 DA), soit un
coût du Hadj plus élevé (plus de 12 millions) que cette référence. Seule
solution pour réduire ce coût, la réduction du temps passé par les pèlerins en
Arabie Saoudite à 10 ou 15 jours au lieu d'un mois, conseillent plusieurs voyagistes.
Car, ajoute-t-on dans ce sens, il faut également savoir que ce coût est établi
en négociation avec le partenaire saoudien, en matière de prix d'hébergement,
de restauration et de transport notamment. Et, l'Arabie Saoudite, n'échappant
pas à l'inflation mondiale et à la flambée des prix qui en découle, a fixé ses
marges bénéficiaires en conséquence, selon les explications de plusieurs
voyagistes. Par ailleurs, notons que l'Office a appelé les pèlerins éligibles
pour accomplir le Hadj cette année (âgés de moins de 65 ans et admis au tirage
au sort), à se rendre dans les meilleurs délais, dans les services communaux de
leur résidence pour retirer le certificat d'éligibilité ou le livret du Hadj
avant de se présenter aux commissions médicales de wilaya en vue d'effectuer
les examens médicaux et recevoir les vaccins requis. Les futurs pèlerins
vaccinés doivent se rendre dans les centres de vaccination anti-Covid, munis du passeport biométrique et de la carte
d'identité nationale, pour récupérer le pass sanitaire
contenant le QR code. Les candidats non vaccinés sont appelés à le faire pour
obtenir le pass sanitaire.
D'autres
démarches et procédures administratives seront annoncées ultérieurement dans
les délais prévus, selon les termes du communiqué de l'ONPO. Notons que
l'Arabie Saoudite a annoncé, au début du mois de mars dernier, la levée de la
plupart des restrictions liées au Covid-19, notamment la distanciation sociale
dans les lieux publics et la quarantaine pour les arrivants vaccinés, ainsi que
l'abandon de l'obligation du port du masque dans les lieux fermés. Malgré cela,
seulement un million de pèlerins, étrangers ou nationaux, sont autorisés à
accomplir le Hadj saison 2022, selon un communiqué publié en avril par le
ministère saoudien du Hadj, contre 2,5 millions de pèlerins avant la pandémie
du Covid-19, faisant de ce rassemblement religieux le plus grand au monde. Le
ministère saoudien relève dans son communiqué qu'il veut assurer la sécurité
sanitaire des pèlerins »tout en veillant à ce qu'un maximum de musulmans dans
le monde puissent accomplir le Hadj».