![]() ![]() ![]() ![]() N'ayant toujours pas digéré
l'élimination de l'Algérie en barrage de la Coupe du monde en mars dernier, le
sélectionneur national Djamel Belmadi a profité de la
dernière interview accordée au site de la FAF pour régler quelques comptes.
Pour les spécialistes, le driver des Verts aurait été plus inspiré d'éviter
d'alimenter encore plus la polémique quant à l'intégrité des dirigeants
camerounais et attendre le verdict de la FIFA après la réclamation introduite
par la Fédération algérienne de football (FAF). Il faut dire que les propos
tenus dimanche par Belmadi sur l'existence supposée
d'une «conspiration» contre l'Algérie n'ont pas manqué de faire réagir au
Cameroun. D'ailleurs, le président de la Fédération camerounaise (Fécafoot), Samuel Eto'o, a menacé
le sélectionneur algérien de poursuites devant la commission d'éthique de la
FIFA. Dans un communiqué, le président de la Fécafoot
a contesté «ces allégations diffamatoires instillées de manière allusives et
formulées de façon répétitive par les dirigeants algériens du football»,
ajoutant que le Cameroun se réservait «le droit de porter l'affaire devant la
Commission d'éthique de la FIFA dans les prochains jours». C'est dire que Belmadi aurait pu s'en passer de faire ce genre de
déclarations, qui peuvent lui coûter cher, surtout que l'Algérie et le
sélectionneur national sont visés de partout. Ce coup de sang de Belmadi aurait pu aussi être évité si la cellule de
communication de la FAF avait filtré la vidéo en ne rapportant que ce qui était
important pour l'avenir de la sélection. Dans ce long entretien, Djamel Belmadi est également revenu sur l'arbitre gambien Bakary Gassama, qui avait officié lors du barrage retour (défaite
2-1 en prolongations à Blida) et qui avait largement contribué à l'élimination
de l'Algérie. «Je n'ai pas aimé le voir le lendemain du match confortablement
assis dans nos salons à l'aéroport, boire un café et manger un mille-feuille.
Je lui ai vidé mon sac et je l'ai recroisé en Turquie et je lui ai dit qui il
était encore», avait déclaré le sélectionneur des Verts. «Quand on va en
Afrique, on n'a pas souvent de traitement de faveur. Il a enlevé l'espoir de
tout un peuple et on le laisse comme ça... Je ne dis pas qu'il faut le tuer
mais il ne faut pas le laisser tranquille». Là aussi, la déclaration de Belmadi n'a pas été du goût des spécialistes, qui estiment
que le sélectionneur aurait dû faire preuve de retenue, au risque de se faire
épingler par la commission compétente, qui pourrait interpréter ces
déclarations comme des «menaces». Cela impliquerait alors une lourde sanction à
la FAF et à Djamel Belmadi. Quoi qu'il en soit, le
driver national et après avoir vidé son sac, doit désormais se pencher sur ses
vraies prérogatives, celles de remobiliser les troupes et marquer un nouveau
départ à la sélection.
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