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WA Tlemcen: Une amère désillusion

par Adjal Lahouari

C'est une évidence depuis belle lurette. Le WAT et le RCR sont appelés à descendre en Ligue 2 suite à leurs parcours catastrophiques. Pour le Wided, la première victoire face au NC Magra n'a été qu'une furtive illusion avant que la dure réalité n'apparaisse au grand jour avec le premier revers subi à Relizane, suivi par une série de déconvenues, même à domicile. On relèvera également les déroutes encaissées à Chlef, à Constantine et, récemment, à Béchar. Déjà, au terme de la phase aller, le WAT présentait un bilan qui n'augurait rien de bon. Lanterne rouge durant vingt journées, on ne peut s'attendre à autre chose que la sanction qui va tomber à la fin de l'actuel exercice, c'est-à-dire la relégation en Ligue 2. En l'occurrence, il s'agit d'une désillusion amère pour un club qui a connu pourtant des moments de gloire à l'échelle nationale et arabe.

Certes, le WAT n'a jamais conquis le titre de champion d'Algérie, mais son palmarès est honorable avec plusieurs coupes nationales et un trophée arabe à une période où la concurrence était rude, sans oublier les bons classements à plusieurs reprises. Le Wided a aussi enfanté de grands joueurs pour la plupart internationaux tels Brahimi, Djalti, Kherbouche, Hebri, Kherris, Dahleb, Mezair, Boudjakdji, Fares El Aouni, Benyakhlef et bien d'autres. Deux d'entre eux, Brahimi et Djalti, ont été même couronnés meilleurs buteurs. A un moment donné, il y avait un véritable vivier de jeunes talents, bien pris en charge par les dirigeants de cette époque.

Hélas, les temps ont changé et les conceptions concernant la gestion sportive sont alors apparues, les nouveaux responsables cédant à la solution de facilité en optant pour le recrutement tous azimuts, un choix coûteux alors que la situation financière est au rouge. Des joueurs limités ont alors enfilé le maillot blanc et bleu comme ce fut le cas l'été dernier avec l'arrivée de 16 éléments venus de clubs de divers horizons et de divisions inférieures. Quant à ceux libérés par les clubs de l'élite, ils sont carrément inconnus au bataillon. Lanterne rouge depuis la onzième journée, le WAT n'a cessé de décevoir ses fidèles supporters. Les chiffres sont éloquents. Avec le deuxième plus faible secteur défensif devant celui du RCR (51 buts) et l'attaque la moins efficace (11 buts), le club des Zianides ne pouvait espérer mieux que ce rang au bas du tableau.

Le manque de moyens financiers a débouché sur les grèves à répétition des joueurs et ce, malgré les aides consenties par la wilaya. Bien évidemment, on ajoutera l'instabilité de la barre technique, Slimani étant le sixième entraineur après Aziz Abbes, Benchadli, Amrani, Bouhelal et Ighil Meziane. Il faut signaler que, déjà, l'année passée, le WAT avait évité la relégation de justesse grâce à sa courte victoire face à l'ESS. Le plus insolite, c'est que le Wided avait 45 points, soit le même acquis actuel du MCA, cinquième au classement. Avec 13 points seulement, il n'y a plus l'ombre d'un espoir, étant donné que HBCL, avec 28 points, n'est pas encore assuré de conserver sa place parmi l'élite.