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La Direction des ressources
en eau de la wilaya d'Oran œuvre à lancer trois projets pour mettre fin au
problème des rejets des eaux usées dans le lac «Dhayat
Morsli» (Sebkha d'Oran) à l'origine de la pollution
de cette zone humide, a-t-on appris auprès de son directeur Lebgaâ
Moussa.
M. Lebgaâ a indiqué que le lac Dhayat Morsli, sis dans la commune d'Es-Sénia, qui s'étend sur une superficie de 150 hectares est devenu un réceptacle d'énormes quantités d'eaux usées à travers trois points à savoir haï «Dhaya», Aïn El Beïda et Es-Sénia, faisant observer que «trois projets seront lancés prochainement pour corriger cette situation». Le premier projet concerne le rééquipement de la station de relevage principale à haï Dhaya (ex-Petit Lac), a-t-il ajouté, faisant savoir qu'un avis d'appel d'offres a été lancé à cet effet. Le deuxième projet prévoit la réalisation d'un exutoire principal dans le nouveau pôle urbain Ahmed Zabana, à Aïn El Beïda, de même qu'un réseau de transfert des eaux usées vers la station de traitement et d'épuration (STEP) d'El Kerma. Le troisième projet concerne le rééquipement de ces deux stations de relevage d'Es-Sénia qui assurent le transfert des eaux usées de cette partie vers la STEP d'El Kerma. Les rejets se font actuellement dans le lac Dhayat Morsli, selon la même source. L'achèvement de ces trois projets d'un coût global, prévu la fin de l'année en cours, estimé à plus de 300 millions DA permet de mettre fin à la pollution de Dhayat Morsli, qui a inscrit un important projet pour sa valorisation et sa protection. Il y a lieu de signaler que dans le cadre du projet de réhabilitation de cette zone humide, d'implorants travaux ont été lancés pour détourner définitivement les canalisations d'assainissement de cette zone protégée et les équiper en prévision des prochains Jeux méditerranéens, prévus à Oran, indiquent les services de la wilaya. Selon nos sources, ces travaux sont en partie pris en charge par un investisseur privé. Outre l'apport financier accordé par le ministère de l'Environnement, nos interlocuteurs indiquent que la wilaya d'Oran contribuera également de manière significative à la réhabilitation de cette zone humide, qui a connu une détérioration importante ces dernières années en raison du laisser-aller et du déversement des eaux usées. Pour la concrétisation de ce projet, une enveloppe de 150 millions de DA a été dégagée par le ministère de l'Environnement. La décision a été prise à l'issue de la visite de la ministre de l'Environnement à Oran. Selon nos sources, ces enveloppes financières sont inscrites dans le cadre du Fonds de l'environnement et du littoral, relevant du ministère de l'Environnement. En inspectant le projet d'aménagement de la zone humide « Dhayat Morsli », qui a nécessité un montant de 150 millions DA, la ministre a insisté sur l'importance de réhabiliter ce genre de zones qui représentent un réservoir du patrimoine environnemental en Algérie et ce, dans le cadre de la concrétisation efficace de la stratégie nationale visant la préservation des zones humides. Selon nos interlocuteurs, la zone humide de la Sebkha d'Oran, s'étendant sur une superficie de 50 hectares, bénéficiera d'un projet de réhabilitation qui permettra d'en faire un site de loisirs, d'écotourisme, de pratique sportive et de recherche scientifique. Il y a lieu de signaler que la Sebkha d'Oran accueille plusieurs espèces d'oiseaux migrateurs qui viennent hiverner et même se reproduire, comme le flamant rose. Elle sera ainsi valorisée et préservée grâce à plusieurs actions. Le projet dont l'étude de réalisation a été faite en 2011, comporte plusieurs volets dont le bornage du site, la clôture des zones de nidification des oiseaux migrateurs, la réalisation d'une piste cyclable et d'un observatoire d'oiseau, etc. S'agissant la pollution de cette zone, les services de l'environnement avaient indiqué dernièrement que les rejets des eaux usées, domestiques et industriels, ont été «presque éradiqués» depuis la mise en service de la station d'épuration du groupement urbain d'Oran à El Kerma (en 2009). La station a été réalisée en bordure de la grande Sebkha, à hauteur d'El-Kerma. Les résultats sont déjà visibles, la qualité d'eau s'étant améliorée grâce à l'accumulation de l'eau pluviale, expliquent les mêmes services, ajoutant que des projets de dépollution sont envisageables à l'avenir. Le projet de réhabilitation doit être au rendez-vous des Jeux méditerranéens. Il y a lieu de signaler que la wilaya d'Oran œuvre pour le classement des zones humides «Oum Ghellaz» et «Dhayat Morsli» à Oran sur la liste Ramsar. Signalons en fin qu'outre les 150 millions de DA pour la réhabilitation de la Sebkha, 150 autres millions de DA ont été débloqués par le ministère pour deux autres projets. |
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