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Si on se fie à la courbe des statistiques relatives à
l'évolution de la pandémie, on constate paradoxalement que les pays les plus
mal lotis sur le plan de la vaccination de leurs populations sont les mieux
protégés contre le Covid-19 (!?) L'agence sanitaire
des Nations unies a relevé, dans un récent communiqué, que les infections au
Covid-19 dues à la poussée d'Omicron s'étaient «effondrées» en Afrique, passant
d'un pic de plus de 308.000 cas hebdomadaires à moins de 20.000 la semaine
dernière. Soulignant dans ce sillage que le nombre de cas et de décès dus au
coronavirus, en Afrique, est tombé à son niveau le plus bas, depuis le début de
la pandémie, marquant ainsi la plus longue baisse jamais observée pour cette
maladie. En Algérie, où la vaccination de la population n'a pas bien avancé,
pas par manque de vaccins comme on peut le déchiffrer pour d'autres pays qui
n'ont pas eu accès à des doses suffisantes, le bilan quotidien du jeudi 14
avril est de 2 nouveaux cas confirmés de coronavirus (Covid-19) et 2 cas de
guérison, alors qu'aucun décès n'a été déploré selon un communiqué du ministère
de la Santé, dans un communiqué. Un faible niveau d'infection qui n'a pas été
observé depuis les premiers stades de la pandémie. Existe-il des explications
scientifiques à fournir à propos de cette contradiction ? L'Afrique s'en sort
indemne de la pandémie par rapport à d'autres pays qui ont massivement vacciné
leur population, et contrairement à la « dévastation » présagée par les experts
de l'OMS. Malgré les vérités des statistiques, les experts en question restent
prudents, affirmant qu'il ne faut pas observer cet effondrement des infections
en Afrique isolément de la baisse des chiffres de la Covid-19 dans le monde. De
son côté, le Dr Matshidiso Moeti,
directeur de l'OMS pour l'Afrique explique cette nette décrue des
contaminations, sur une période assez longue, par le fait d'une évidente
influence climatique, soutenant dans ce sens que le coronavirus se propage plus
facilement lorsque les températures sont fraîches et que les gens sont plus
susceptibles de se rassembler en grand nombre à l'intérieur. «Le virus étant
toujours en circulation, le risque d'apparition de nouveaux variants,
potentiellement plus mortels, demeure et les mesures de lutte contre la
pandémie sont essentielles pour réagir efficacement à une recrudescence des
infections», a-t-il déclaré pour tempérer, un tant
soit peu, le sentiment de victoire sur le Covid-19. Mais qui peut bien entendre
ces appels à la vigilance lancés par tous les spécialistes ?
Le relâchement en matière de distanciation physique et de port du masque, notamment, est constaté un peu partout à travers le monde, excepté en Chine, où une nouvelle poussée de cas d'infection à l'Omicron fait craindre le pire aux responsables, qui ont imposé, ces derniers jours, un confinement de 3 semaines à Shanghaï. Et, même si on n'entend plus parler de ?pass vaccinal' dans plusieurs pays, qui ont levé les mesures restrictives, on ne badine pas avec la vaccination. Hormis en Afrique, où on prête le sort des populations au climat chaud, défavorable à la circulation du virus, le monde continue encore, et toujours, à vacciner contre le Covid-19. |
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