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Un
bref rappel du discours sur l'état de l'Union de George Bush père adressé au
Congrès le 6 mars 1991. «... La guerre est finie. C'est une victoire pour tous
les pays de la coalition, pour les Nations Unies (...) C'est une victoire de la
loi et du droit (...) Saddam Hussein était l'agresseur, le Koweït la victime.
Sont venues à l'aide de ce petit pays des nations de l'Amérique du Nord et de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique du Sud, de l'Afrique et du monde arabe, tous unis face à cette agression. Notre coalition hors du commun doit travailler maintenant dans un même but : préparer l'avenir (...) Ce soir, laissez-moi définir quatre objectifs clés. Premièrement nous devons travailler ensemble à mettre sur pied des accords de sécurité mutuelle dans la région. (...) Que nos amis et nos alliés sachent (...) que l'Amérique se tient prête à assurer la paix à leurs côtés. Cela ne signifie pas le stationnement de forces américaines terrestres dans la péninsule arabique, mais la participation à des exercices conjoints, terrestres et aériens, et la présence d'une force navale conséquente dans la région, comme ce fut le cas depuis 40 ans. Que ce soit clair : nos intérêts nationaux dépendent d'un Golfe stable et sûr. Deuxièmement nous devons agir pour contrôler la prolifération des armes de destruction massive et les missiles utilisés pour les envoyer. (...) L'Irak requiert une vigilance particulière (...) et ne doit avoir aucun accès aux moyens de la guerre. Troisièmement nous devons travailler à créer de nouvelles occasions pour assurer la paix et la stabilité au Moyen Orient (...). Et maintenant il devrait être évident pour toutes les parties que faire la paix au Moyen Orient exige des compromis. Une paix globale doit être fondée sur les résolutions 242 et 338 des Nations Unies et le principe de l'échange du territoire contre la paix. Il faut, en élaborant ce principe, garantir à Israël sécurité et reconnaissance et aux Palestiniens leurs légitimes droits politiques. Il est temps de mettre fin au conflit israélo-arabe. (...) Quatrièmement, nous devons favoriser le développement économique pour le bien de la paix et du progrès. Le Golfe Persique et le Moyen Orient forment une région riche en ressources naturelles avec un potentiel humain riche mais inexploité. (...) En atteignant ces quatre objectifs nous pouvons bâtir un cadre pour la paix. (...) Maintenant nous pouvons voir venir un nouveau monde. Un monde dans lequel il existe une véritable perspective de nouvel ordre mondial, (...) Un monde dans lequel les Nations Unies, libérées de l'impasse de la guerre froide, sont en mesure de réaliser la vision historique de leurs fondateurs. Un monde dans lequel la liberté et les droits de l'homme sont respectés par toutes les nations. La guerre du Golfe est le premier test de ce monde nouveau... » (Extrait du discours de Georges Bush adressé au Congrès le 6 mars 1991.) Or, que se passe-t-il aujourd'hui, après ces trente et un an de conflits et de guerres dans le monde, depuis ce discours historique de George Bush père ? Un Nouvel ordre mondial sous l'égide de la puissance américaine, marqué par une succession de guerres civiles, de conflits interétatiques, de révoltes sociales, de luttes pour l'autonomie et l'indépendance, des déchirements ethniques, des antagonismes confessionnels qui touchent le monde depuis 1991. Une hécatombe pour les peuples qui a fait plus de 10 millions de morts. Aujourd'hui, ce qu'il y a d'étonnant, c'est que les guerres qui se passent au Moyen-Orient, ou des conflits interethniques dans d'autres parties du monde auxquels le monde a été habitué depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, touche aujourd'hui le premier allié des États-Unis, l'Europe, dans sa région orientale, en Ukraine. Pourtant l'Ukraine ne faisait pas partie de l'Otan mais elle était intimement intégré en partenariat avec l'Otan, dès qu'elle a recouvré son indépendance, suite à la dislocation de l'URSS. Ses liens avec l'Otan n'ont pas cessé de progresser. Malgré la ferme opposition de la Russie à l'élargissement de l'Ukraine, les Occidentaux, passant outre, ont continué à travailler pour l'intégrer dans l'Organisation du traité de défense collective des pays occidentaux. Pour rappel, le Pacte Atlantique Nord (Otan), initialement composé de douze membres fondateurs, a été élargi en 1952 à la Grèce et à la Turquie, et en 1955 à l'Allemagne de l'Ouest, puis à l'Espagne en 1982. A partir de cette date, composé de 16 pays membres, tous de l'Europe de l'Ouest, y compris la Turquie à cheval entre l'Europe et l'Asie, trois pays de l'Europe de l'Est (Hongrie, Pologne, République tchèque) sont intégrés à l'Otan en 1999, qui passe à 19 ; en 2004, sept pays de l'Europe de l'Est (Bulgarie, Lettonie, Estonie, Lituanie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie) sont intégrés à l'Otan qui passe à 26 ; en 2009, l'Albanie et la Croatie sont intégrées ; en 2017, le Monténégro et en 2020 la Macédoine. L'Otan est constitué aujourd'hui de 30 pays membres. Les deux pays auxquels la Russie s'opposait à leur intégration et qui constituait une « ligne rouge » à ne pas franchir par l'Occident étaient l'Ukraine et la Géorgie. La Chine aussi s'opposait à l'élargissement de l'Otan vers l'Est. Si, selon les médias, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré, lors d'un sommet Otan-Russie en 2008, que si l'Ukraine rejoignait l'Otan, son pays pourrait envisager l'annexion de l'Ukraine orientale et de la Crimée, c'est chose faite en 2014. En effet, à l'occasion de la révolution ukrainienne dite révolution de Maïdan, la proclamation de l'indépendance de la République autonome de Crimée et le référendum pour son rattachement à la Russie, Moscou officialise son annexion le 18 mars 2014. Tout de suite après les événements de Crimée, une guerre civile éclate dans la région du Donbass. Après deux référendums d'autodétermination le 11 mai 2014, les séparatistes pro-russes proclament l'indépendance de deux Républiques populaires de Donetsk et de Louhansk. La guerre du Donbass débute à partir de cette date. À l'annexion de la Crimée et au soutien aux séparatistes pro-russes, l'Occident a imposé des sanctions économiques à la Russie, en juillet 2014. Aux sanctions coordonnées par l'Union européenne, les États-Unis, le Canada et ses autres Alliés, la Russie, en représailles, adopte des contre-sanctions à l'encontre des pays occidentaux. Telle était la situation de guerre épisodique au Donbass, entre 2014 et 2021. La Russie cependant ne cessait de prévenir du danger que serait l'élargissement de l'Otan à l'Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu'un élargissement de l'Otan à l'Ukraine, qui amènerait à déployer des systèmes missiles pouvant toucher le territoire russe, comme ceux implantés en Pologne ? les systèmes missiles et anti-missiles qui ont commencé à être installés en 2016 seront opérationnels en 2022 ? et ceux déjà en service en Roumanie, constituerait une ligne rouge » à ne pas franchir. Il met en avant l'objectif stratégique central des États-Unis dans le déploiement de systèmes de missiles et anti-missiles dans le territoire de l'Ukraine, s'il venait à rejoindre l'Otan, qui vise à octroyer un « avantage stratégique majeur » en cas de guerre nucléaire. L'objectif stratégique des États-Unis était de réduire considérablement le temps de vol d'une arme nucléaire vers le camp adverse, et c'est la Russie qui est visée, en tant que première puissance nucléaire du monde, par le nombre d'ogives nucléaires et de missiles lanceurs qu'elle détient, et qui a des frontières avec l'Ukraine. Selon, le président russe, un missile nucléaire mettrait sept à dix minutes pour atteindre Moscou, et cinq minutes pour une arme hypersonique. Et l'Otan ne prend pas en compte la demande russe, son secrétaire général Jens Stoltenberg a déclaré lors d'une interview, en décembre 2021 : « Je viens moi-même d'un petit pays frontalier de la Russie, et je suis très heureux que nos alliés de l'OTAN n'aient jamais respecté le fait que la Russie a le genre de droit d'établir une sphère d'influence dans le nord, en essayant de décider ce que la Norvège en tant que petit pays indépendant pays peut faire ou ne pas faire. Et c'est exactement la même chose pour l'Ukraine », a déclaré Stoltenberg. Donc, cette idée que le soutien de l'OTAN à une nation souveraine est une provocation est tout simplement fausse. C'est pour respecter la souveraineté de la volonté du peuple ukrainien. Je pense donc que cela en dit plus sur la Russie que sur l'OTAN. Seuls l'Ukraine et les 30 alliés décident quand l'Ukraine est prête à rejoindre l'Otan, la Russie n'a pas de veto, la Russie n'a pas son mot à dire, et la Russie n'a pas le droit d'établir une sphère d'influence pour essayer de contrôler ses voisins.» (1) Devant deux positions contradictoires, tant russe qu'occidental, il faut comprendre ce qui en ressort exactement du problème des systèmes d'armes missiles et anti-missiles, sur le plan de l'équilibre de puissance, qui est l'objet du litige dans l'intégration de l'Ukraine dans l'Otan. Et l'importance des temps de vol des missiles nucléaires balistiques et hypersoniques qui sont à moyenne portée, compte tenu de la distance qui sépare la Pologne et l'Ukraine de Moscou (800 à 1700 km), joue un rôle majeur dans la sécurité de la Russie. Ce qui explique pourquoi le pouvoir russe reste braqué sur cette question. On peut se projeter sur une situation quelle qu'elle soit qui peut survenir, de guerre ou non, qu'un missile nucléaire soit lancé d'un pays de l'Europe de l'Est pour toucher Moscou. Postulons qu'un missile est lancé de l'Ukraine comme il peut l'être de la Pologne sur Moscou. Le président russe déclare que le missile nucléaire mettra 7 à 10 minutes pour toucher Moscou. Que se passera-t-il dans ces 10 minutes à Moscou ? Qui sera rasé par une explosion nucléaire à la fin de ce temps. Le personnel du gouvernement russe que ce soit au Kremlin ou aux différents organes (ministères, directions centrales) aura-t-il le temps de se diriger vers les abris antiatomiques ? La population moscovite sera-t-elle prévenue pour se diriger vers les abris antiatomiques. A Moscou et dans plusieurs villes, les stations de métro sont très profondes et sont construites pour servir d'abris antiatomiques pour la population ? Depuis la guerre en Ukraine, l'Allemagne, la Belgique et d'autres pays d'Europe s'intéressent aux abris antiatomiques. Il est clair que l'effet de surprise et le temps de vol extrêmement réduit feront que tout s'opèrera très vite à Moscou. La ville de Moscou, après 10 minutes, ressemblera à Hiroshima et Nagasaki surtout si la puissance de l'explosion nucléaire se mesure en mégatonnes de TNT. Comparativement à celles larguées au Japon de puissance de 20 kilotonnes de TNT, l'effet de l'explosion sur Moscou sera multiplié par 100, soit 100 bombes A si l'ogive lancée est de 2 mégatonnes de TNT. Il est certain que ce cas de frappe sur Moscou a déjà été étudié et développé par le pouvoir russe, et déjà prévu des postes de commandement en plusieurs points de la Russie pour apporter la «réponse nucléaire similaire» à l'Occident. Dès que l'information et l'alerte donnée dans les minutes voire moins d'une heure qui suivront l'explosion, et donc la «neutralisation de Moscou» devenue effective, les postes de commandement qui prendront la relève de manière coordonnée conformément aux plans élaborés pour ce type de situation, mettront immédiatement à exécution les plans de riposte déjà préparés depuis longue date. Il est clair que toutes les capitales occidentales seront touchées dans les heures même qui suivent la nucléarisation de Moscou. On doit comprendre Londres, Paris, Berlin, Moscou, Bruxelles, Washington, New York et d'autres villes. Les capitales du Canada, de l'Australie et du Japon seront également touchées. Il faut relever que le «téléphone rouge» n'aura pas servi à arrêter la guerre puisque Moscou a cessé d'exister. Toutes les villes russes seront aussi détruites. Une Troisième Guerre mondiale a tout simplement commencé et sans déclaration de guerre ; elle durera très peu de temps, de quelques heures à quelques jours. La Chine, l'Inde, le Pakistan, la Corée du Nord seront-ils touchés ? Plus de cent millions de morts en un laps de temps très court, c'est comme si une apocalypse s'est abattue sur l'humanité, sauf qu'elle est provoquée par l'aveuglement dans la recherche de puissance des hommes. Un nuage radioactif entraînera un hiver nucléaire pour le monde; toute l'humanité en paiera le prix. On comprend dès lors que les déclarations du président russe ont toutes leur importance; que l'enjeu est à l'échelle de la survie même de l'humanité; l'Occident comme la Russie joue également son existence dans ce bras de fer avec la Russie; le monde sera autre. Aussi, lorsque l'on entend le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, le 10 janvier 2022, dire : «Nous voudrions que la formule adoptée par le sommet de Bucarest en 2008 soit retirée et remplacée au sommet de l'Otan à Madrid : «L'Ukraine et la Géorgie ne deviendront jamais membres de l'Alliance de l'Atlantique Nord», a déclaré Ryabkov. Il a déclaré que dans les conditions de méfiance vis-à-vis de l'autre côté de la Russie, «des garanties concrètes renforcées et juridiquement significatives» sont nécessaires, ce qui, selon lui, est une question prioritaire de la sécurité nationale de la Russie. Plus tôt, Ryabkov a également déclaré que «les risques de confrontation militaire ne doivent pas être sous-estimés» et que la partie américaine, refusant de ne pas élargir l'OTAN, sous-estime la gravité de la situation.» (2) Il est évident que les demandes russes à l'Occident ne sont pas simplement des exigences ou des lignes rouges, elles relèvent d'un ordre existentiel tant pour la Russie que pour les États-Unis, l'Europe et le reste des puissances dans le monde. On comprend pourquoi Vladimir Poutine parlait de «guerre existentielle». Comme on le lit dans une chronique, Le Devoir : «L'idée d'une guerre «existentielle» entre l'Est et l'Ouest, menée par Moscou sur la ligne de crête qu'est l'Ukraine en 2022, est fondamentale pour comprendre ce qui motive Vladimir Poutine et ceux qui l'appuient. Pour Poutine, l'Ukraine, ce n'est pas seulement une histoire d'alliances militaires, d'expansion occidentale, de menace américaine et d'OTAN diabolisée. Ça, c'est la stratégie, la géopolitique : important... mais il y a autre chose. L'Ukraine, c'est aussi la ligne rouge, une ligne de défense capitale de la tradition russe, d'une certaine conception de la civilisation, contre l'envahissement par la «décadence» capitaliste et occidentale. [...] Cet affrontement «existentiel»... l'est-il aussi aux yeux des Occidentaux, ou de ceux et celles qui représentent l'Occident ?» (3) Oui, l'Occident doit aussi se poser la question sur le côté existentiel de l'affrontement en cours en Ukraine. Le problème est que, lorsqu'on entend les déclarations du président Joe Biden, à Varsovie, le 26 mars 2022, il y a une non perception des dangers qui guettent l'Occident et le monde. Comme on le lit dans le NouvelObs : «Biden a réaffirmé ce samedi 26 mars à Varsovie que l'article 5 du traité de l'Otan, stipulant que l'attaque contre un pays membre est une attaque contre tous, constitue un «devoir sacré» pour les Etats-Unis. Le président américain a donné cette assurance lors de son entretien avec le président polonais Andrzej Duda, dont le pays craint l'agressivité de Moscou après le déclenchement de l'invasion russe en Ukraine. Il a ajouté : «vous pouvez compter là-dessus», avant de citer une ancienne maxime polonaise «pour notre liberté et la vôtre». Ce mot d'ordre remonte à une insurrection polonaise contre l'occupation par la Russie tsariste, lorsqu'il avait pour but de montrer aux Russes que le soulèvement devait aussi les libérer du despotisme des tsars. Joe Biden a déclaré aussi que le président russe Vladimir Poutine «comptait sur une Otan divisée», mais que cette division ne s'est pas produite. De son côté, Andrzej Duda a affirmé que les relations polono-américaines étaient «florissantes» et seraient «immensément renforcées» par la visite de son invité, et enfin que son pays était un allié «sérieux» des Etats-Unis. Il a évoqué la coopération à venir avec les entreprises américaines dans les projets de centrales nucléaires en Pologne et souhaité que les entreprises aéronautiques polonaises puissent participer à la fabrication des hélicoptères américains Black Hawk.» (4) Mais, au point où en sont les choses entre l'Occident et la Russie sur la guerre en Ukraine, peut-on dire que l'Europe n'est pas divisée malgré les sanctions prises en commun ? On parle déjà en Europe d'Europe de puissance, d'augmentation des budgets d'armements notamment pour l'Allemagne. D'autre part, la Russie pour précisément cette question existentielle et comme l'a déclaré le président russe qu'avec des preuves avérées sur la cobelligérance d'un pays européen, membre de l'Otan, ce pays serait considéré comme «participant au conflit armé», et donc susceptible d'être l'objet d'une attaque russe. Dès lors, si une telle situation arrive, qu'un pays de l'Otan, qui a des frontières avec l'Ukraine, soit touché par des missiles russes, quelle sera la réaction de l'Otan ? Appliquera-t-il l'article 5 du traité de l'Otan, comme l'a déclaré le président américain, à Varsovie, «que toute attaque contre un pays membre est une attaque contre tous, et donc constitue un «devoir sacré» pour les Etats-Unis» ? Tout d'abord, au-delà de la déclaration de Joe Biden, devant la réalité, il est certain que l'Otan ne pourra pas s'attaquer à la Russie à moins de déclencher une Troisième Guerre mondiale. D'autant plus que l'attaque russe contre un pays de l'Otan, frontalier avec l'Ukraine, ne pourrait s'opérer que s'il y a preuve de cobelligérance affirmée par Moscou. A suivre Medjdoub Hamed *Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale, Relations internationales et Prospective Notes : 1. NATO chief: «Russia has no right to establish a sphere of influence» Par axios.com Dec 1, 2021 https://www.axios.com/nato-russia-ukraine-invasion-18619fd7-be80-4d37-86f8-fcebcb1fbe8a.html 2. Ó ÐÔ õî÷óòü çàì³íèòè «ôîðìóëó» ïðî íåðîçøèðåííÿ ÍÀÒÎ íà ìàäðèäñüêîìó ñàì³ò³ 10.01.2022 https://www.ukrinform.ua/rubric-world/3382779-u-rf-hocut-zaminiti-formulu-pro-nerozsirenna-nato-na-madridskomu-samiti.html 3. «Une guerre existentielle», par Le Devoir. Le 14 mars 2022 https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/685641/une-guerre-existentielle 4. «Joe Biden réaffirme que l'article 5 de l'Otan est «un devoir sacré» pour les Etats-Unis», par le NouvelObs. Le 26 mars 2022 https://www.nouvelobs.com/guerre-en-ukraine/20220326.OBS56226/joe-biden-reaffirme-que-l-article-5-de-l-otan-est-un-devoir-sacre-pour-les-etats-unis.html |
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