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La coopération énergétique entre
l'Algérie et l'Italie est un long fleuve tranquille. Cela a été confirmé à
l'occasion de la signature, lundi dernier, entre Sonatrach
et le groupe italien «ENI» d'un accord dans le domaine du gaz, sous les regards
du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune,
et du Premier ministre italien, M. Mario Draghi.
L'accord en question permet d'accélérer le développement des projets de
production de gaz naturel, en conjuguant les efforts des deux sociétés, et
d'augmenter les volumes de gaz exportés en utilisant les capacités disponibles
du gazoduc Enrico Mattei (Transmed), indique un
communiqué de Sonatrach. En ces moments de crise, les
deux partenaires cherchent à renforcer leurs liens pour tenter de surmonter
dans l'immédiat les grandes transformations dans le marché énergétique mondial,
notamment pour l'Italie, dont le souci essentiel est de réduire sa dépendance
du gaz russe, et planifier une nouvelle feuille de route pour l'avenir, parce
que l'enjeu réel consiste à renforcer la production dans le court et moyen
terme, en mettant le paquet sur l'investissement dans ce domaine du gaz.
L'occasion était également bonne avec la signature de cet accord, qui permet aux
deux sociétés de «fixer les niveaux des prix de vente de gaz naturel, en ligne
avec les conditions du marché, pour l'exercice 2022-2023 conformément aux
clauses contractuelles de révision des prix», souligne le communiqué. Ce
dernier accord confirme, donc, la «forte» collaboration entre les deux sociétés
aussi bien dans les activités d'exploration et de production d'hydrocarbures
que dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables, telles que
l'énergie solaire, l'hydrogène, les biocarburants, le captage, le stockage et
l'utilisation du CO2, selon la même source. Il confirme ainsi la volonté d'Eni, partenaire stratégique, de poursuivre ses
investissements avec Sonatrach et de renforcer sa
présence en Algérie. Enfin, le groupe rappelle que la relation commerciale avec
Eni, qui est l'un des clients les plus importants de Sonatrach, remonte à 1977, «le contrat de vente de gaz
naturel a permis de lui fournir, ces deux dernières décades, un volume
totalisant plus de 300 milliards de mètres cubes à ce jour».
L'Algérie, premier partenaire commercial de l'Italie en Afrique Le Premier ministre italien, M. Mario Draghi, qui est venu chercher à Alger une assurance, peut regagner son pays très confiant en l'avenir. L'Algérie et l'Italie ont signé, ce lundi dernier, à Alger, deux accords dans le secteur de l'Energie. Le premier accord portant sur la livraison de gaz par l'Algérie à l'Italie, a été signé, côté algérien, par le P-dg de Sonatrach, Toufik Hekkar, et côté italien par le P-dg du Groupe ENI, Claudio Descalzi. Le second accord est une Déclaration commune d'intentions visant à renforcer la coopération dans le domaine de l'énergie, signée, côté algérien, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, et côté italien, par le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio. Le président du Conseil des ministres italien est arrivé lundi à Alger pour une visite à l'invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Dans le contexte de cette visite en Algérie, M. Mario Draghi a affirmé que son pays œuvrait à renforcer et consolider davantage ses relations de coopération avec l'Algérie, premier partenaire commercial de l'Italie dans le continent africain. «Les relations entre l'Algérie et l'Italie ont des racines profondes. L'Algérie est le premier partenaire commercial de l'Italie dans le continent africain et l'échange entre nos deux pays est en forte croissance», a déclaré M. Draghi à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République, rappelant, dans ce sens, la visite effectuée par le président italien en Algérie en novembre dernier. M. Draghi a indiqué que les gouvernements des deux pays ont signé une Déclaration commune d'intentions sur la coopération bilatérale dans le secteur de l'énergie et un accord entre les entreprises ENI (Italie) et Sonatrach (Algérie) pour augmenter les exportations de gaz vers l'Italie. Il a assuré que son pays était prêt à travailler avec l'Algérie pour développer les énergies renouvelables et l'hydrogène vert, tout en souhaitant accélérer la transition énergétique pour créer davantage d'opportunités de développement. L'hôte de l'Algérie a indiqué que son pays s'employait à renforcer ses capacités énergétiques, notamment dans le domaine du gaz, en raison de la situation en Ukraine. La coopération entre l'Algérie et l'Italie ne se limitera pas au domaine du gaz, car les deux pays s'attèlent à élargir leur coopération à d'autres domaines, a souligné M. Draghi, précisant que cette rencontre sera suivie par une autre de haut niveau entre les gouvernements des deux pays en juillet prochain, qui sera précédée par la visite que devrait effectuer le président Tebboune en Italie en mai prochain. L'Algérie attend également beaucoup de l'Italie sur le plan de la diversification de son économie. |
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