La grogne semble s'installer
dans la Fonction publique. La Confédération des syndicats algériens (CSA),
regroupant 14 syndicats autonomes a décidé de s'engager dans des mouvements de
protestation, dont la date sera fixée incessamment, en coordination avec les
syndicats membres et leurs bases. Déçus, les syndicats de plusieurs secteurs de
la Fonction publique, notamment ceux de l'Education et de la Santé ont rejeté
la nouvelle grille indiciaire des traitements des fonctionnaires, publiée le 6
avril dernier, dans le Journal officiel. Dans un communiqué rendu public,
avant-hier, les membres de la CSA ont exigé la révision de la valeur du point
indiciaire, ainsi que la révision du régime indemnitaire. Et ce, pour arriver à
une augmentation de salaire capable de préserver la dignité des fonctionnaires,
face à la dégradation du pouvoir d'achat « qui a perdu 60% de sa valeur » et la
hausse des prix. Les syndicats autonomes ont également revendiqué
l'installation d'un observatoire national du pouvoir d'achat. Un organisme qui
sera capable de calculer le pouvoir d'achat des Algériens chaque 6 mois, ou
chaque année, tout en étudiant et analysant les processus et les comportements
inflationnistes, pour y remédier.
Les membres de la CSA ont
fait état de la déception de la classe des travailleurs de la Fonction publique
quant à la nouvelle grille indiciaire, qualifiée de dérisoire et qui n'est pas
en mesure de régler le problème du pouvoir d'achat des fonctionnaires. Ils
s'insurgent, en outre, contre l'indifférence affichée par les pouvoirs publics
et les départements concernés face aux doléances des fonctionnaires du Sud, des
Aurès et des Hauts Plateaux. Ces derniers, rappelons-le, ont mené un mouvement
de protestation les 28 et 29 mars dernier, exigeant l'actualisation avec effet
rétroactif de la prime de zone sur la base du nouveau SNMG et non pas le
salaire de base de 1989. Ainsi que la généralisation de la prime d'excellence à
toutes les catégories et le calcul des années d'ancienneté au Sud dans la
retraite.