
Le ton monte au sein des
syndicalistes du secteur de la Fonction publique. Si l'annonce de la révision
de la grille indiciaire, décidée par le président de la République, a été un
facteur apaisant du front social, durant plusieurs mois, son entrée en vigueur
après sa publication dans le dernier numéro du Journal officiel a,
immédiatement, déclenché l'ire des fonctionnaires. La hausse du point
indiciaire, qui donne une augmentation sur salaire minimum de 2.250 DA, n'a pas
été à la hauteur des attentes. « Après une longue attente de
la hausse des salaires au niveau du secteur de la Fonction publique, qui devait
être importante, selon les déclarations des responsables, et qui a suscité tant
d'espoir pour améliorer la situation sociale du fonctionnaire, il s'est avéré
que la hausse en question ne peut pas répondre à ses préoccupations les plus
élémentaires à l'ombre de la chute du pouvoir d'achat du citoyen et la hausse
injustifiée des prix des produits de large consommation », s'indigne le
Syndicat national autonome des Inspecteurs du travail (SNAIT). Dans un
communiqué rendu public, avant-hier soir, le SNAIT affirme que « l'une de ses
premières revendications est liée à la hausse de la valeur du point indiciaire
et non le chiffre indiciaire ». Dans ce sillage, ce syndicat demande la
révision de la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération
des fonctionnaires, la hausse du point indiciaire à un niveau qui permet
d'améliorer la vie socio professionnelle du fonctionnaire, la révision du
système indemnitaire et l'entame de réformes radicales et profondes du secteur
de la Fonction publique.
Dans ce même contexte, des
syndicats autonomes du secteur de l'Éducation estiment que les conditions
économiques et sociales des fonctionnaires, notamment ceux du secteur de
l'Education, sont devenues insupportables à cause de la terrible chute du
pouvoir d'achat. Dans un communiqué signé par une dizaine de syndicats, il est
souligné que les travailleurs sont très en colère. « Attendue avec impatience,
la révision du point indiciaire a abouti à une véritable mascarade, qui a
provoqué une grande déception », relève le même communiqué. Et, de ce fait, les
syndicats autonomes « mettent le gouvernement devant ses responsabilités, quant
à la suite qui pourrait être entraînée par ces comportements non étudiés ».
Tout en appelant le président de la République « à intervenir en urgence pour
réviser l'échelle des salaires des fonctionnaires de l'Education ».