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Encore une
fois, le ministère de la Communication est monté au créneau pour pointer du
doigt les médias, notamment les chaînes de télévision, accusés de distiller de
fausses informations. Dans un communiqué, le département de Bouslimani
a appelé les médias à « s'assurer de la véracité des informations et à vérifier
leurs sources avant de les diffuser pour éviter de tomber dans le piège des fake news ». Si l'Autorité de régulation de l'audiovisuel
(ARAV) s'est contentée jusque-là de simples avertissements ou des fermetures
provisoires pour les cas les plus «graves», le ministère de la Communication
semble, lui aussi, privilégier l'approche pédagogique à la coercition. Pour le
ministère de la Communication, il s'agit de faire attention aux fausses
informations qui «perturbent la tranquillité du public, en particulier les
jeunes et l'induisent en erreur».
Pourtant, il est connu que la rumeur a toujours fait et peut faire partie des techniques d'influence dans le cadre de stratégie de diversion ou de propagande, savamment élaborée en officines clandestines. Parce que l'histoire de la communication est aussi ancienne que celle de l'Humanité, il existe aussi une communication dite virale, celle qui consiste à développer des programmes de communication qui puissent fonctionner de bouche à oreille, bien illustrés avec le fameux téléphone arabe bien connu de chez nous. Parce qu'un problème de communication veut d'abord dire un problème de transparence, cela est d'autant plus vrai que le vide a toujours été l'ennemi originel de la nature. A rebours numérique dans notre pays, sauter le pas pour entrer de plain-pied dans la société moderne de l'information et de la communication demeure une action aussi urgente que prioritaire, inscrite à l'indicatif de l'Etat et des institutions qui en émanent. Un citoyen bien informé est un citoyen qui exerce sont droit, celui de savoir ce qui se passe dans son propre pays mais aussi et surtout savoir où il va. |
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