L'Algérie ne sera pas présente
au Mondial de Qatar. Cette sortie de l'EN a débouché sur la démission du
désormais ex-président de la FAF, Charaf-Eddine
Amara, qui a annoncé son départ avant-hier, lors d'une réunion du Bureau
fédéral convoquée en toute urgence. On précisera-là qu'il s'agit d'une
démission individuelle et ne concerne pas le Bureau fédéral. Du coup, une
question s'impose et mérite bien une réponse. Charaf-Eddine
Amara est-il le seul responsable de cette débâcle ? Pour les spécialistes, les
membres du BF avaient là, l'occasion de sortir par la grande porte, car même si
le vide juridique qui existe dans les statuts de la FAF, qui leur permet de
rester en place s'ils le désirent, après la démission du président de la
Fédération, les membres du BF avaient tout à gagner s'ils ont emboité le pas à Charaf-Eddine Amara dans les circonstances actuelles,
surtout que tout le monde appelle aujourd'hui à une restructuration totale et
profonde du Football national. Selon nos sources, la majorité des membres de
l'AG de la FAF ont, désormais, l'intention de retirer leur confiance au Bureau
fédéral actuel, en rejetant les bilans moral et financier, qui doivent être
présentés dans les prochaines semaines. C'est d'ailleurs la seule procédure
réglementaire pour pousser les membres du BF à quitter leurs postes. Devant cet
état de fait, le vice-président de la FAF, Mohamed Maouche,
a été désigné pour assurer l'intérim, à la tête de l'instance fédérale jusqu'à
la tenue d'une Assemblée générale élective. On précisera que cette dernière
aura lieu dans un délai de 60 jours, selon les statuts de l'instance fédérale.
A présent, c'est le suspense qui prévaut quant à l'identité du successeur de Charaf-Eddine Amara. Le poste de président de la FAF est toujours conçu comme étant un poste de grande
influence, dans tous les secteurs. Pour le moment, plusieurs noms circulent,
dont celui de Djahid Zefzef,
le nouveau manager général des Verts, qui semble-t-il tient la corde. Dans ce
même contexte, on évoque également les Antar Yahia, Walid Sadi, Mohamed Raouraoua, au moment où d'autres sources évoquent les
Abdelkrim Serrar, Ali Malek et même l'éventuel retour
de Kheir Eddine Zetchi.
Toutefois, la question qui taraude l'esprit du public algérien reste l'avenir
du sélectionneur Djamel Belmadi, dont le contrat
objectif a pris fin avec l'échec de la qualification au Mondial 2022. Là aussi,
les rumeurs les plus persistantes annoncent l'éventualité de la promotion de
Madjid Bougherra, sélectionneur de l'équipe nationale
locale, au poste de responsable technique de l'EN ?A' en cas de démission de Belmadi. Enfin, concernant le recours introduit
officiellement auprès de la FAF à la FIFA à l'encontre de l'arbitrage
scandaleux dont les décisions ont directement faussé le résultat de la
rencontre, aucune nouvelle, positive ou négative, soit-elle, n'est parvenue
jusqu'à présent de l'instance internationale.
La problématique reste toute
même l'absence de preuves palpables à propos des accusations de corruption de
l'arbitre gambien. La FAF a ajouté dans son communiqué qu' «elle est déterminée
à user de l'ensemble des voies légalement permises pour se faire rétablir dans
ses droits et rejouer la rencontre dans des conditions garantissant l'honnêteté
et la partialité de l'arbitrage », lit-on dans le communiqué où l'on indique
que la « FAF demande également l'ouverture d'une enquête par les organes de la
FIFA pour faire toute la lumière sur l'arbitrage de ce match ».