La sélection algérienne de
football s'est inclinée devant le Cameroun, mardi soir au stade de Mustapha Tchaker de Blida (1-2 mi-temps:
0-1) pour le compte du match barrage retour, ratant une qualification à la
Coupe du monde 2022 au Qatar, qui lui tendait les bars. Ainsi, après leur
succès historique, vendredi (0-1) à Douala face aux Lions Indomptables, la
troupe à Djamel Belmadi n'est pas parvenue à
confirmer sa suprématie face à un adversaire, qui ne lui réussi
pas trop depuis 1998. Il s'agit aussi de la cinquième défaite algérienne contre
le Cameroun en compétition officielle. Les coéquipiers du capitaine Riyad Mahrez devaient rester vigilants face à des Lions
Indomptables, qui n'avaient rien à perdre, eux qui ont joué leur va-tout dans
l'objectif de renverser la tendance et arracher une qualification inespérée.
Privé des services du latéral gauche Ramy Bensebaïni, suspendu pour cumul de cartons, le coach
national a encore une fois pris tout le monde à contre pied
en alignant le joueur de l'OGC Nice, Youcef Atal à la place du sociétaire du
Borussia Mönchengladbach, alors que tout le monde s'attendait à voir Ahmed
Touba sur ce côté-là. Finalement, Belmadi a préféré
reconduire le même schéma tactique du match aller et son bloc défensif bas avec
trois centraux, Mandi, Bedrane
et Benlamri, devancés par les deux récupérateurs Bennacer et Zerrouki en 5-2-3. Or, et contrairement à ce
qu'on pouvait penser, les algériens n'ont pas fermé le jeu, comme en témoigne
le début de match, avec d'emblée deux chaudes tentatives signées Islam Slimani (2' et 10'). Les gars de Djamel Belmadi
ont su faire déjouer une équipe camerounaise, qui n'a pas trouvé de solutions
face à une équipe algérienne solidaire et maitrisant son plan de jeu à la
perfection. Passé le quart d'heure de jeu, les camerounais ont repris confiance
et ont mis à leur actif deux corners, dont le second a débouché sur l'ouverture
du score, après la sortie ratée de M'bolhi, ce dont
profita à Choupo-Moting pour trouver la faille au
milieu d'une forêt de jambes (21'). Pris au dépourvu, les Verts ont éprouvé des
difficultés à reprendre leurs esprits, notamment avec les interventions du
referee gambien Bakary Gassama, qui a sapé le moral
des joueurs, car refusant deux penalties pour les algériens, dont un très
évident après qu'un défenseur ait dévié le ballon de la main dans la surface,
mais ni Gassama, ni la VAR ont branché. Dans la
foulée, c'est Belaïli, qui rata lamentablement le
cadre, sur la remise de Slimani (27'), alors que dans
le reste de cette première période, les algériens ont eu des occasions pour
marquer, mais il en fallait plus pour les concrétiser. Après la pause, les
Verts ont repris avec la même détermination et auraient pu égaliser n'était-ce
la position d'hors jeu de Slimani
(50'). Cinq minutes plus tard, c'est Mahrez qui
sollicita Onana, ce dernier dégageant le cuir
difficilement en corner. Au fil des minutes, les camerounais, solides dans les
duels et précis sur les interventions dans les derniers mètres, gagnaient en
confiance. D'ailleurs, à l'heure de jeu, les Lions Indomptables ont failli
plier le match, n'était-ce la double intervention de M'bolhi
sur sa ligne de but. Par la suite, l'entrée en jeu de Bendebka
à la place de Zerrouki n'a rien apporté dans l'antre du jeu, alors qu'en face Rigobert Song a utilisé toute ses cartes pour au moins
préserver le résultat. Lors des prolongations, c'est l'arbitre gambien Gassama qui a volé la vedette en refusant un but
incontestable de Slimani (98'), prétextant une
supposée main de l'attaquant algérien. Il a fallut
attendre la 118' pour que l'EN retrouve son réalisme en attaque en
convertissant en but une des rares occasions obtenues durant cette période,
grâce à un coup de tête de Touba, qui a fait exploser de joie le stade. Or,
l'euphorie des algériens n'a pas duré longtemps, puisque sur pratiquement la
dernière action des visiteurs sur coup de pied arrêté, Karl Toko
Ekambi (120+4') parviendra à exploiter le manque de
lucidité des nôtres pour inscrire un but assassin, qui a littéralement scié les
jambes aux Verts. Une issue très difficile à digérer pour le sélectionneur Belmadi, qui a quitté la pelouse en pleurs. La sélection,
elle, attendra pour avoir une fédération forte, qui défendra ses intérêts.