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Indiscutablement, les Verts
ont effectué un grand pas vers la qualification avec, cerise sur le gâteau, la
fin du syndrome du stade Japoma. Tous les capés sont
à féliciter car ils ont renoué avec la gagne qui a fait leur flatteuse
réputation. Les anciens Fennecs qui ont vécu la belle aventure des trois
inoubliables années ont retrouvé le même Djamel Belmadi
lorsqu'il avait pris la barre technique de l'équipe nationale, c'est-à-dire
conscient des qualités de ses joueurs et déterminé à les exploiter pour battre
n'importe quel adversaire. C'est cet état d'esprit qu'il a voulu réveiller chez
ses poulains secoués, il est vrai, par leur cruel échec lors de la CAN-2021, au
mois de janvier dernier. L'analyse du parcours en 2021 a débouché sur un
constat flagrant, à savoir que les attaquants ont manqué d'efficacité malgré le
jeu produit. Aussi, c'est ce qui explique le recours à de nouveaux éléments
tels Belfodil et Benyettou,
chargés de rectifier le tir dans ce secteur. Néanmoins, il n'a pas aligné ces
deux joueurs au coup d'envoi, prenant à contrepied même les journalistes
algériens, pourtant habitués aux décisions surprenantes de Belmadi.
Tous les grands entraineurs ont toujours dit qu'à valeur égale entre deux formations, c'est l'esprit tactique qui prévaut sur la débauche d'efforts individuels et la recherche d'exploits isolés. Avouons que nous étions impatients de découvrir la tactique de base du coach national où, il faut le reconnaître, il devait prendre en compte de nombreux paramètres, aussi bien concernant les adversaires que les conditions particulières du match. Ceci dit sans oublier qu'il s'agissait hier du premier round que les hommes de Rigobert Song auraient bien aimé jouer à Blida. La première intention de Belmadi était claire comme l'eau de roche : adopter d'entrée un bloc bas pour faire douter les Camerounais, qui avait la ferme idée d'effectuer des centres aériens à partir des côtés à destination du buteur Aboubakar, comme ce fut le cas lors de la récente CAN. Dans ce registre, il va de soi que les ailiers algériens Mahrez et Belaili avaient la consigne de bloquer les centres en effectuant une tâche guère exaltante mais très utile. Et, effectivement, cette stratégie a fonctionné avec, bien évidemment, une domination camerounaise constante, entrecoupée par des alertes dont le principal auteur n'était autre que Slimani. Le double rideau défensif mis en place par le coach national a obligé les Camerounais à avoir recours aux passes latérales et même parfois à des rétro-passes, ce qui était de bon augure pour les Fennecs qui ont réussi à convertir le coup franc botté par Slimani, justement récompensé par sa volonté et son flair. En procédant à des changements au sein de son attaque, Rigobert Song a reconnu les difficultés de ses poulains en première période. Et ce fut le même scénario tout au long de cette seconde période, avec une domination des Camerounais rendue stérile par la très solide défense algérienne qui a, certes, concédé des corners et des coups francs qui ont fait planer le danger sur un M'Bolhi impeccable jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre qui aura été, il faut le reconnaitre, impartial contrairement aux craintes émises par le camp algérien. On peut dire que Belmadi a remporté son premier duel à des Lions pour le moment domptés ! |
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