Le Premier ministre (PM) Aïmene Benabderrahmane a inauguré jeudi après-midi le 25e Salon international du livre d'Alger (SILA), au Palais des expositions (Pins maritimes, Alger), la manifestation culturelle phare qui n'a pu avoir lieu pendant deux années en raison de la situation sanitaire liée au Covid-19.

Benabderrahmane qui a visité plusieurs stands, a relevé que l'initiative du président de la République Abdelmadjid Tebboune d'exonérer tous les participants des frais de location des stands, affirmant que c'est une décision qui «concrétise l'intérêt que porte le Président à la Culture». Le PM a appelé à cette occasion à relever le «défi est d'encourager la lecture et d'en améliorer les taux».

Benabderrahmane a entamé sa visite par le stand de l'Armée nationale populaire (ANP), appelant le Centre national d'études et de recherches en histoire militaire algérienne à «s'intéresser davantage à des sujets évoquant l'histoire de l'Algérie avant 1830, en montrant le niveau intellectuel des Algériens avant l'invasion coloniale française». Il a rappelé, à ce propos, que le «taux d'analphabétisme était de 13% avant 1830" avant d'atteindre «90% durant la colonisation», précisant que ce taux est «actuellement de l'ordre de 7,9%».

Au stand de l'Office des publications universitaires (OPU), le PM a appelé à «coéditer des publications universitaires anglophones en Algérie», vu le nombre majoritaire de recherches publiées en anglais, afin «d'améliorer encore le niveau de connaissance et le degré de formation à l'université algérienne».

S'arrêtant au stand de l'Office national des publications scolaires (ONPS), le Premier ministre, accompagné du ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, a rappelé la recommandation du président de la République portant sur la nécessité «d'imprimer le livre scolaire en trois parties, une pour chaque trimestre, afin d'alléger le poids des cartables des écoliers».

Le Premier ministre a également visité les stands de le Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), des Douanes algériennes.

Il s'est également arrêté au stand de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), où il a affirmé que «l'Algérie a souffert du colonialisme comme c'est le cas pour le Sahara Occidental et que l'aube de l'indépendance est pour bientôt».

Benabderrahmane a fait une halte au stand de l'ambassade de la Suisse, au pavillon de l'Italie, invité d'honneur de cette édition, et à ceux du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et du Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA).

1.250 exposants de 36 pays

De son côté, Mohamed Iguerb, Commissaire du Salon international du livre d'Alger (SILA), a annoncé jeudi, sur les ondes de la radio nationale Chaîne 3, que la 25e édition est «exceptionnelle» par ses multiples nouveautés. Selon l'intervenant, 1.250 exposants, représentant 36 pays, participent à cette édition qui coïncide avec le 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale. Il a également annoncé que «quelques 300.000 titres de tous les genres éditoriaux seront présents lors de ce 25e SILA». «Des titres que l'on trouve difficilement dans les circuits traditionnels du livre. C'est une occasion inouïe pour les lecteurs algériens», a-t-il ajouté.

Selon lui, suite à la décision de Abdelmadjid Tebboune d'accorder la gratuité des stands, les éditeurs étrangers ont promis des réductions importantes sur les prix. «Ils se sont engagés à consentir des remises exceptionnelles, allant de 60% à 70%», affirme M. Iguerb, précisant que «le salon a été exempté de droits et taxes de façon à ce que le livre soit à la portée de tous les citoyens.»

Mohamed Iguerb ajoute que sur instruction de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, toutes les directions de culture des wilayas devraient exposer leurs ouvrages dans les espaces publics et les mettre à la portée du lecteur algérien. Des bibliobus sillonneront toute l'Algérie pour rapprocher le citoyen du livre, selon lui.

Le SILA se déroule jusqu'au 1er avril, tous les jours de 10h00 à 19h00.