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Le public algérien renoue
avec le rendez-vous le plus prisé de la scène culturelle, le Salon
international du livre d'Alger (Sila) qui ouvre ses
portes officiellement jeudi, après deux ans d'absence imposée par la pandémie
de coronavirus, avec la participation record de 1.250 maisons d'éditions dont
266 éditeurs algériens proposant plus de 300.000 publications, toutes
spécialités confondues. Ce rendez-vous culturel majeur, affichant chaque année
un nombre important de visiteurs, connaîtra une participation record encouragée
par l'initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune,
d'exonérer tous les participants, des frais de location des stands, afin de
permettre aux éditeurs de relancer leur activité après deux années des plus
éprouvantes par les conséquences de la pandémie de coronavirus.
En plus de booster le nombre de participants, marqué cependant par une baisse de 12% des éditeurs algériens, les pouvoirs publics comptent également amener les exposants à faire un effort sur le prix de vente, par une exonération des taxes douanières pour proposer les ouvrages des éditeurs étrangers à des prix plus accessibles aux lecteurs. Comme chaque année les visiteurs auront l'occasion de découvrir les ouvrages de nouvelles maisons d'édition qui commencent à se frayer une place parmi les éditeurs les plus anciens à l'image de Barzakh, Casbah, «Mim, Hibr ou encore Chihab, tout en redécouvrant toutes les publications commercialisées depuis la dernière édition du salon en 2019. Avec l'Italie comme invité d'honneur, le 25e Sila prévoit de nombreuses rencontres en lien avec l'histoire et en commémoration des 60 ans de la fête de la victoire du 19 mars, mais aussi des tables-rondes sur la littérature et la pandémie de coronavirus. Le salon prévoit un retour sur la journée historique du 19 mars 1962 consécutive aux Accords d'Evian pour la relater et analyser sa portée en tant que moment crucial marquant la fin de cent trente-deux ans de colonisation, en plus d'une rencontre sur «l'édition, l'Histoire et le livre de mémoire» animée, entre autres, par les historiens Dahou Djerbal et Fouad Soufi. La cause de l'indépendance algérienne en Italie sera aussi abordée pour faire découvrir des personnalités représentatives des solidarités italiennes en faveur de l'Indépendance de l'Algérie. Il sera question notamment d'Enrico Mattei (1906-1962) et de Taïeb Boulahrouf (1923-2005), représentant du GPRA à Rome en 1958. Toujours dans les activités en lien avec l'histoire, les organisateurs proposent une table ronde, «L'Emir Abdelkader et l'écriture» dédiée à œuvre considérable de cette illustre personnalité, entre la poésie, essais spirituels ou philosophiques, et correspondances. Sur le plan littéraire, le programme comporte des rencontres sur «L'histoire à l'épreuve du roman», «Le métier du roman», ou encore les scènes et les lieux d'écriture qui réuniront, entre autres, des femmes et hommes de lettres comme Amin Zaoui, Sarah El Nems, Mohamed Ftelina, ou encore Lounis Ben Ali. Actualité oblige, un cycle de rencontres sur la «littérature par temps de pandémie» est également au programme avec des auteurs et universitaires comme Mustapha Cherif et Waciny Laredj. Une rencontre algéro-italienne des professionnels du livre est aussi au menu du Sila en plus d'un cycle sur les passerelles linguistiques, littéraires, cinématographiques et théâtrales entre l'Italie et l'Algérie. Un hommage particulier sera également rendu aux écrivains martyrs Ahmed Reda Houhou, assassiné en 1956 à Constantine, Larbi Tébessi, Rabie Bouchama, Abdelkrim El Aggoune, Mohamed El Amine El Amoudi, et Mouloud Feraoun. Le pavillon de l'Italie, invitée d'honneur de cette 25e édition, propose au public des tables rondes sur la guerre de libération algérienne et la solidarité du peuple italien, la traduction des romans algériens vers la langue italienne, et également de découvrir la littérature italienne à travers le roman noir, la littérature de voyage ou encore la littérature contemporaine. Des institutions et établissement culturels présents En plus du riche programme du salon de nombreuses institutions et établissements culturels participent à ce salon avec des programmes de rencontres, conférences, expositions et ateliers en lien avec la culture, l'histoire, la littérature ou encore le patrimoine. Le ministère de la Culture et des Arts prévoit d'organiser trois colloques sur, «La présence de la mémoire nationale dans la littérature algérienne», «Le rôle de la traduction dans la réappropriation de la littérature algérienne d'exil» et «L'organisation du marché du livre en Algérie». Le ministère compte également permettre plus d'élan au 25e Sila en le transférant à l'échelle locale dans les 58 wilayas du pays, à travers le slogan, «Le livre dans la rue», où des activités visant la promotion de la lecture sont prévues dans les Bibliothèque principales de lecture publique et leurs annexes. Le Haut Comité à l'Amazighité (Hca) a prévu, pour sa part, un colloque scientifique en trois volets, destiné à établir, «La carte linguistique et culturelle de l'Algérie», alors que la Bibliothèque nationale sera présente avec deux conférences sur, «Le Dépôt Légal» et «La numérisation». Le Conseil supérieur de la Langue arabe a, quant à lui, prévu des rencontres sur les «Réalisations et les perspectives du conseil», alors que le ministère des Affaires religieuses et des wakfs et le Haut Conseil Islamique proposent une série de rencontres thématiques. Le 25e Sila, prévu au Palais des expositions des Pins maritimes, sous le slogan «Le livre passerelle de mémoire», annonce la participation de 1250 exposants en provenance de 36 pays. |
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