Le feuilleton de l'importation
des véhicules neufs n'est pas près de connaître son épilogue, et devra se
poursuivre au moins jusqu'au deuxième semestre de l'année en cours. « Le retard
enregistré dans l'importation des véhicules neufs est dû à certaines réserves
formulées par le Comité technique interministériel chargé de l'examen et du
suivi des dossiers relatifs à l'exercice de l'activité de concessionnaires de
véhicules neufs », a indiqué, hier lundi, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar. Dans une réponse écrite à une
question d'un député du parti du MSP, le ministre de l'Industrie a précisé que
le Comité technique interministériel a « émis une série de réserves après
l'étude et examen des dossiers des concessionnaires automobiles qui ont été
invités à les lever et fournir les documents exigés pour un réexamen de leurs
dossiers », a-t-il souligné, ajoutant que le Comité
interministériel, chargé de l'examen et du suivi des dossiers relatifs à
l'exercice de l'activité de concessionnaires de véhicules neufs, s'est réuni 51
fois jusqu'à ce jour pour examiner 54 dossiers sur 72 déposés par des
importateurs de véhicules de tourisme, véhicules utilitaires, camions, autobus
et motocycles, etc. « Sur les 73 dossiers déposés, neuf seulement ont reçu un
accord préalable avec des réserves formulées à l'adresse des concessionnaires
concernés qui doivent procéder à leur levée en vue d'un réexamen de leurs cas
», a encore indiqué Ahmed Zeghdar, ajoutant que « les
premiers agréments seront délivrés une fois un avis favorable est émis par le
Comité interministériel, chargé de l'examen et du suivi des dossiers relatifs à
l'exercice de l'activité de concessionnaires de véhicules neufs », a-t-il affirmé. En février dernier, des experts
avaient parlé d'un report de la délivrance des agréments pour les
concessionnaires automobiles, au moins jusqu'au deuxième semestre de l'année en
cours, « le temps d'achever la révision du nouveau cahier des charges ». Le 5
décembre dernier, le président Tebboune avait ordonné
une « révision immédiate » du cahier des charges fixant les conditions
d'importation des véhicules, appelant le gouvernement à accélérer l'annonce des
concessionnaires automobiles agréés, tout en soulignant l'obligation de fournir
un réseau de services après-vente, en région et dans les grandes villes, comme
condition d'acceptation de leurs dossiers. Pour rappel, le cahier des charges
régissant l'activité de concessionnaires automobiles a été révisé
à deux reprises entre 2020 et 2021, et attend une autre révision qui n'a
toujours pas vu le jour. Dans des lettres adressées au président de la
République et au médiateur de la République en janvier dernier, le Groupement
des concessionnaires automobiles (GCA) avait fait état de plus de 1.000
milliards de centimes de pertes financières pour l'ensemble des opérateurs
durant les deux dernières années.