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La DGSN a publié, hier sur
sa page Facebook, un communiqué accompagnant une vidéo montrant des dizaines de
véhicules de luxe saisis dans des entrepôts clandestins de l'ancien «homme
d'affaires» Mahieddine Tahkout.
Selon le communiqué, la saisie a été opérée en «fin de semaine» écoulée, par les «services de Sécurité nationale représentés par le service central de lutte contre le crime organisé et la police judiciaire relevant de la Sûreté de la wilaya d'Alger», «après une ordonnance de perquisition délivrée par le parquet compétent, dans les entrepôts de la commune de Reghaïa, Ouled Fayet, Dar El Beida, et Staoueli à Alger, ainsi qu'un entrepôt situé dans la wilaya de Béchar». La police nationale indique que «ces biens ont été cachés par des membres de la famille de l'ancien homme d'affaires Mahieddine Tahkout et certains de ses proches collaborateurs» et n'avaient pas été déclarés aux autorités judiciaires, «dans le but de les vendre illégalement». «Le processus d'inspection a abouti à la saisie de 507 véhicules, dont 267 voitures de tourisme de luxe, 84 camions de diverses marques, des jet-ski et des bateaux de plaisance, des motos de luxe, plus de 800 grandes caisses contenant des pièces détachées automobiles et 30 containers contenant 63 moteurs de bus neufs», ajoute la même source. La valeur financière totale de cette saisie «est d'environ 1.000 milliards de centimes», affirme encore le communiqué. La police nationale fait également état de «complicités» au sein de l'administration pour délivrer des documents aux véhicules. Selon la même source, des voitures avaient de fausses immatriculations, alors qu'une «autre partie était en voie de règlement de leur situation administrative, avec la complicité de certains employés de l'administration». Dans cette affaire, les services de sécurité ont arrêté «24 suspects impliqués dont des membres de la famille Tahkout et certains de ses proches, et ont été déférés devant le parquet compétent pour recel de produits du crime provenant d'infractions de corruption, de blanchiment d'argent et de recel de produits du crime par dissimulation de leur source criminelle». La vidéo mise en ligne par la police nationale, qui n'est accompagnée par aucun commentaire, dure plus de 11 minutes. Pour rappel, fin-novembre 2021, le procureur général près la Cour d'Alger avait requis le durcissement des peines contre les principaux accusés dans l'affaire de l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout. Ces accusés, dont les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal et ex-deux ministres, sont poursuivis pour détournement de fonds publics, octroi d'indus avantages et passation de marchés en violation de la loi en vigueur. Le procureur général avait requis le durcissement des peines contre Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et les anciens ministres de l'Industrie et des Transports, respectivement Youcef Yousfi et Amar Ghoul, ainsi que l'homme d'affaires Tahkout Mahieddine, son fils Bilal et ses frères Nacer, Rachid et Hamid. Une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 2 millions de dinars a été requise contre les accusés. Cette affaire a été ré-enrôlée à la Cour, après que la Cour suprême ait rejeté, au mois de mai de la même année, tous les pourvois en cassation introduits par les accusés et accepté celui du parquet général concernant les peines prononcées le 18 novembre 2020, par la Cour d'Alger à l'encontre de certains accusés. A cette date, la Cour d'Alger avait condamné l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout à 14 ans de prison ferme et les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal à une peine de 5 ans de prison ferme. Dans la même affaire, les anciens ministres Youcef Yousfi et Amar Ghoul ont écopé de 18 mois de prison avec sursis, alors que l'ancien ministre Abdelghani Zaâlane a été acquitté. |
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