Champion en titre, le CRB, à condition qu'il maintienne son rythme actuel, est bien parti pour enrichir son palmarès avec un troisième sacre. On rappellera que le premier titre est un peu tombé du ciel en raison de l'arrêt de la compétition, pour cause de pandémie. Mais le second sacre ne souffre d'aucune contestation. Serait-ce le cas encore cette saison ? Certes, il reste encore 14 journées à disputer, mais il est clair que le CRB demeure toujours le team le plus régulier avec douze présences sur le fauteuil de leader, ne laissant que des satisfactions provisoires à ses plus sérieux rivaux, dont le plus constant n'est autre que la JSS, loin devant le CSC, le MCA et le PAC, qui ont fréquenté le haut du tableau. Il s'agit bien sûr d'une satisfaction pour ces derniers, mais il leur faudra être plus efficaces pour inquiéter les Belouizdadis de nouveau favoris.

Et pourtant, au terme du mercato estival, les observateurs ont estimé que l'effectif en place a été chamboulé après le départ d'éléments qui ont largement contribué au second sacre. On ne perd pas un stratège buteur comme l'international Sayoud sans subir des conséquences. En outre, les Belaouhel, Koukpo, Aiboud et Khali ont quitté le club, surtout les deux premiers cités en raison de leurs capacités de buteurs. Dans le sens des arrivées, c'était plutôt modeste, et même un flop monumental avec l'attaquant libyen El-Mosrati qui a été un boulet à vite écarter. Il s'avère donc que le CRB a tiré (et tire encore) profit de l'ossature conservée avec les Nessakh, Bouchar, Keddad, Cheraitia, Tabti, Belkhiter, Mrezigue, Draoui, Selmi, Belkhir, Bousseliou, Khalfallah, Aribi et Merzougui meilleur buteur de l'équipe. Et pourtant, la première partie du championnat n'a pas été celle qu'on attenait des champions en titre.

En effet, le CRB, a débuté par une défaite au 5-Juillet face au MCA, suivi par un nul à domicile devant un bon CSC. Ce n'est qu'à partir de la première victoire obtenue à Dar El-Beida face au PAC que l'équipe a réellement retrouvé ses repères. Et seule l'ESS à Sétif a interrompu une longue série face respectivement à l'OM, au NAHD, au RCA à la JSS, et à l'USMA. Ensuite, le Chabab a été surpris dans son antre par la JSK, mais a repris ses bonnes habitudes contre l'ASO, le MCO, le RCR, le WAR, le CSC et récemment le PAC. C'est au stade Benabdelmalek Ramdane que les Belouizdadis ont démontré leur force de caractère, renversant la situation dans le dernier quart d'heure face à des Sanafirs surpris par une telle réaction. Certes, les coéquipiers de Mebarakou ont été perturbés par une crise interne, mais il n'empêche que les hommes de Paqueta ont bel et bien mérité leur victoire.

On doit souligner qu'à propos de la barre technique, le coach brésilien n'avait pas fait l'unanimité loin de là, et s'est même retrouvé sur un siège éjectable. A chaque contre-performance, des critiques se font entendre à propos également du style de jeu. Or, celui-ci est basé sur une solidité défensive et un bon quadrillage du terrain, des vertus qui ont souvent compliqué la tâche de ses adversaires.

Et, comme un entraîneur qui gagne a toujours raison, il serait anormal que Marcos Paqueta soit inquiété, surtout que tous les supporters, et on les comprend, sont très satisfaits du parcours de leur club préféré, également auteur d'une belle victoire ramenée du Botswana face au FC Jareng Galaxy qu'il reçoit d'ailleurs ce vendredi au stade du 5-Juilet pour le compte du match retour de la Ligue des champions d'Afrique où les Belouizdadis ont clairement leur mot à dire.

Au sein de cette équipe dont la défense demeure le maillon fort, on ne peut passer sous silence l'apport du keeper Ahmed Abdelkader, beaucoup plus sûr que son rival Moussaoui. Après ses récentes prestations, il a confirmé qu'il mérite la confiance du staff technique. En Ligue 1, le programme restant s'annonce largement favorable aux Belouizdadis pour peu qu'ils remportent leur match en retard face au MCA. En effet, seules deux sorties à Béchar (JSS) et à Tizi-Ouzou (JSK) pourraient être périlleuses. On présume que l'OM, le MCO, le RCR et le WAT ne sont pas en mesure de créer des problèmes au CRB. Et comme le calendrier à domicile est très favorable, on ne voit pas un rival capable d'empêcher le Chabab d'aller cueillir son troisième sacre consécutif.