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Le Conseil de l'Ordre des
pharmaciens algériens (CNOP) se dit «être sur ses gardes» après les
déclarations faites par les cadres du ministère auprès des syndicats du
secteur, affirmant que l'arrêté portant installation des officines
pharmaceutiques n'est pas encore prêt. Le président du Conseil national de
l'Ordre des pharmaciens (CNOP), Dr Noureddine Mettioui,
a affirmé au «Quotidien d'Oran», en marge de l'ouverture du Salon international
de la pharmacie en Algérie ?Siphal', dans sa 6ème
édition, que son organisme a refusé d'assister à la rencontre de conciliation
qui a eu lieu le 16 février dernier. En justifiant, le refus par l'absence du
ministre de la Santé en personne à la rencontre.
Le Dr Mettioui se dit pour le dialogue en précisant que le conseil de l'Ordre a adressé, tout récemment, une 3ème demande d'audience au ministre de la Santé, en attendant une réponse favorable du département de Benbouzid. Il a affirmé, encore une fois, que le CNOP a plusieurs propositions et solutions pour trouver des débouchés aux jeunes pharmaciens. En insistant également sur le fait que l'implantation des pharmacies d'officine obéit strictement à une réglementation bien définie et une répartition démo-géographique qui répond exactement aux besoins. Sortir de ce cadre réglementaire et l'installation de nouvelles pharmacies sans qu'il n'y ait un besoin réel, entraînera une menace sur la profession. D'ailleurs, même les nouvelles pharmacies trouveront des difficultés sur le terrain. «C'est comme mettre au monde un enfant mort-né», prévient-il. En signalant, par ailleurs, que l'installation tous azimuts de nouvelles pharmacies pourrait aussi fragiliser davantage certaines pharmacies en exercice qui souffrent de problèmes en raison de l'étroitesse de leur marché. «Je peux vous confirmer que 60 % des pharmacies d'officines ont des difficultés pour honorer leurs créances, auprès de leurs fournisseurs» d'où la nécessité de bien étudier la révision de l'arrêté portant installation des officines pharmaceutiques, avec les partenaires sociaux et les professionnels du secteur. Pour rappel, le Syndicat national des pharmaciens d'officine (SNAPO) avait décidé de geler sa grève nationale d'une journée renouvelable, prévue pour ce 28 février, suite aux résultats de la réunion avec les responsables du ministère de la Santé. Le syndicat avait affirmé que la réunion a abouti à la relance du groupe du travail, regroupant des représentants du ministère de la Santé et des représentants du SNAPO, et ce dans le but de finaliser les textes sur la profession de pharmacien. Mais, si le SNAPO a gelé sa grève, la Coordination nationale des pharmaciens algériens « non agréée» a appelé à travers sa page Facebook, les pharmaciens et les nouveaux diplômés des Facultés de pharmacie de se rassembler devant le ministère de la Santé, ce lundi 28 février. Ils réclament la révision profonde de l'arrêté portant installation des pharmacies pour donner la chance aux nouveaux diplômés en pharmacie, d'obtenir un agrément d'installation d'officine, notamment pour ceux ayant déposé leur demande depuis des années. |
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