|
![]() ![]() ![]() ![]() J'ai lu,
quelque part, des extraits d'une déclaration du DG de la Société de gestion de
la Bourse des valeurs (connue plus communément sous l'appellation capitaliste
de «Bourse d'Alger»), que l'Algérie «compte 12.000 entreprises Spa, remplissant
les conditions d'entrée en Bourse». Sacrée nom d'une pipe ! Il
y a, en ce bas monde de notre économie (qui fonctionnerait avec un marché
informel des finances charriant l'équivalent de 90 milliards de dollars),
quelque chose qui ne tourne pas rond, malgré pas mal d'avantages accordés
puisque, à ce jour, la Bourse d'Alger (un marché mis en place à l'époque où le
Fonds monétaire international (Fmi) avait engagé certaines réformes
structurelles) ne compte que 5 sociétés cotées dont deux du secteur public (El Aurassi et Saïdal) et trois
privées, avec une capitalisation de seulement 44,9 milliards de dinars (500 à
600 millions de dollars au change officiel). Il faut rappeler au passage
que certaines entreprises ont «divorcé» -par le biais d'une sorte de «khol» (comme Nca Rouiba) d'avec la Bourse d'Alger après quelque temps d'une
union qui, à l'évidence, n'apportait plus la jouissance des premiers ébats. Il
existe un indice de cotation «Djazaïr Index», sauf
que celui-ci n'est pas représentatif de «l'économie nationale». On compte donc,
désormais, sur le rajeunissement des opérateurs économiques, les fameuses
start-up... et, aussi sur les «sukuk» de la Finance
islamique. L'espoir fait survivre. Mais un espoir qui va, à mon humble avis, se
heurter à un mur très haut tant que les entreprises resteront «dopées» par les
banques publiques. J'ai retrouvé une déclaration -qui explique tout le drame de
notre économie- du président de la Cosob datant du 18
octobre 2020 (Le Soir d'Algérie). Il révélait que la place boursière
palestinienne est plus importante que celle de l'Algérie. Développant ce point,
il détaille d'abord que, contrairement à l'Algérie, la Palestine compte un plus
grand nombre d'entreprises cotées en Bourse. En second lieu, il est plus
difficile pour les entreprises palestiniennes petites ou grandes de bénéficier
d'un financement bancaire. Ces dernières sont de ce fait «plus transparentes et
arrivent ainsi plus facilement à la Bourse». Cqfd ! Pour lui, la cause est
entendue, en tout cas par les profanes que nous sommes : si une entreprise
aspire à faire son entrée en Bourse, elle se doit de remplir certaines
conditions. «Seules les meilleures arrivent en Bourse car elles sont obligées
de donner des dividendes», a-t-il relevé. Il
poursuivra en relevant qu'une entreprise déficitaire ne peut pas être cotée. En
fait, la plupart de nos entreprises sont encore déficitaires ou bénéficiaires
mais non transparentes et presque toutes comptent d'abord et avant tout, en cas
de coups durs, sur l'aide (financière) de l'Etat dont les fameuses start-up qui
seront en partie financées par un fonds étatique, acté en octobre 2020. Encore
un effet direct de la gestion de la «rente» !
|
|