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Les récentes informations relayées par
les médias sur une probable augmentation allant de 5.400 à 9.000 dinars, selon
les grades d'ancienneté (de 1 à 17), dans les salaires, au profit des salariés
de l'éducation nationale ne semblent pas convaincre les syndicats du secteur.
Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a affirmé à notre journal «que ces informations ne sont pas officielles pour l'instant, ce sont là des informations basées sur des calculs qui sont faits par certains cadres du secteur, sans plus». Mais, dit-il, pour assurer une vie digne d'un enseignant ou d'un fonctionnaire dans l'enseignement, «le salaire ne devrait pas être en dessous de 80.000 DA». Et ce, précise-t-il, vu «la forte augmentation des prix des produits alimentaires de base et l'érosion fulgurante du pouvoir d'achat des fonctionnaires et de l'ensemble des citoyens en général». Il rappelle, dans ce sens, que les salaires dans le secteur varient entre 20.000 et 50.000 DA, sachant, dit-il, que «les salaires ont perdu 50 à 60% de leur valeur en 2021 et en 2022 en raison de la flambée spectaculaire des prix, notamment des denrées alimentaires». Le porte-parole du Cnapeste insiste en affirmant que «toute révision de salaires qui n'éteint pas les 80.000 DA ne pourra jamais régler le problème et n'améliorera guère le pouvoir d'achat». Et de poursuivre «que la revendication relative à la revalorisation des salaires restera posée». Même son de cloche chez le porte-parole du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), Djahid Hirèche, qui a affirmé que son syndicat n'est pas en mesure de commenter cette information par le fait qu'elle n'est pas officielle. «Il s'agit d'un simple calcul ou une fuite d'informations ou autres, mais pour nous, c'est une information qui manque de clarté et elle n'est pas officielle». Et d'affirmer que rien n'est clair pour l'instant, «nous avons réclamé depuis des années la valorisation du point indiciaire et non pas du numéro indiciaire». Il revient pour réitérer la revendication de son syndicat et d'autres formations syndicales, exigeant une augmentation du point indiciaire à 90%, sachant qu'il est aujourd'hui à 45%. Mais, il dira «on préfère attendre le temps que cette valorisation soit annoncée officiellement par le président de la République ou par le Premier ministre, au mois de mars ou au mois d'avril, pour exprimer en fonction des augmentations officielles notre point de vue sur cette question». Pour rappel, cette annonce faite sur une probable augmentation des salaires allant de 5.400 à 9.000 dinars dans le secteur de l'éducation est le fruit d'un travail de calcul préparé par les inspecteurs des finances du secteur de l'Education sous forme de propositions proactives. En prévision du débat au sein du gouvernement sur la révision à la hausse du point indiciaire dans la Fonction publique. Et ce, en concrétisation de la décision du président de la République, portant révision du point indiciaire pour les fonctionnaires. |
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