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![]() ![]() ![]() ![]() C'est
devenu une sale habitude que de «cracher» au visage des autres pour peu que
l'on ne soit plus d'accord avec eux ou avec leurs décisions nous concernant.
Comme si cracher par terre à n'importe quel moment et à n'importe quel endroit
ne suffisait pas ou plus, voilà, donc, qu'on prend de la hauteur en visant non
plus les attributs de la virilité ou leur environnement proche, mais celui de
la représentation publique beau ou laid confondus. Bien sûr, l'endroit le plus
indiqué est celui où se retrouvent, en spectateurs et témoins, des centaines
sinon des milliers de témoins de votre audace, de votre colère, de votre
désapprobation et de votre «redjla». Parfois, sinon
souvent, en total désaccord avec le groupe qui vous accompagne ou vous
«coache». Les exemples les plus fréquents nous viennent, hélas, des stades où
se déroulent les compétitions sportives, lieux emblématiques et traditionnels
de l'exemplarité en matière d'efforts collectifs et de fair-play. C'est ainsi que nous notons de plus en plus de contestation des
décisions arbitrales ou lors de chocs entre joueurs ou même face aux huées du
public, sachant que, désormais, les coups et blessures trop visibles et
volontaires sont punis aussi par la loi (en plus des sanctions habituelles
internes éditées par la famille sportive), les protestataires n'hésitent plus à
réserver le plus gros de leur salive à l'adversaire devenu, un court moment,
l'ennemi à «salir» en public et, pourquoi pas, à «tuer» ce temps de Covid-19
incontrôlé réservant bien des surprises. La pandémie du crachat public a
d'ailleurs essaimé, puisqu'il est pratiqué, en plus des menaces sur officiels
de match «afin de les pousser à faire un acte» et des propos injurieux,
diffamatoires et grossiers, par des dirigeants de clubs et pis encore par des
entraîneurs. Les sanctions tombent, pleuvent certes, mais, hélas, «chassez le
naturel, il revient au galop». Pourquoi ? Parce qu'à mon avis, le crachat au
visage, entre autres, reste, surtout, dans l'esprit des «cracheurs» une simple
insulte publique paradoxalement immatérielle, une «blessure «virtuelle, donc
passagère et non passible de condamnation aux yeux de la loi mais rédemptrice
(pis encore, qui «anoblit»? «redjla» quand tu nous tient !), aux yeux des publics. Un acte qui, si l'on en
croit la Cour européenne des droits de l'homme, relève de l'«opinion politique»
ou «sociale», donc non condamnable. Elle a, d'ailleurs, «jugé» et «condamné»
dernièrement la Russie pour avoir infligé -car, selon les autorités locales,
trop, c'est trop, même si ce n'est qu'un «trouble mineur à l'ordre public», un
«manque flagrant de respect pour la société», et une atteinte à l'honneur et à
la dignité du président élu par le peuple»- 15 jours de prison ferme à un homme
qui avait craché sur le portrait du président Vladimir Poutine. Lundi 24
janvier, Joe Biden avait «insulté» un journaliste
lors d'une table ronde à la Maison Blanche. Interrogé par Peter Doocy de Fox News, la chaîne préférée des conservateurs,
sur la possibilité que l'inflation constitue un handicap politique, le
président américain avait répondu ironiquement :»C'est un grand atout. Plus
d'inflation». Et de conclure, pensant peut-être avoir son micro éteint :»Espèce
de connard. Fils de pute». On attend toujours l'avis de la Cour européenne (ou
américaine, s'il en existe une) des droits de l'homme ! Chez nous, la FAF (la
commission de discipline de la Ligue de football professionnel) n'arrête pas de
sévir, mais, hélas, chassez le naturel, il va revenir au galop.
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