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Considérées
comme rédhibitoires, les nouvelles taxes imposées aux importations des
équipements informatiques et de téléphonie mettent à mal le discours officiel
relatif au développement de l'économie de la connaissance et la numérisation.
En vertu du droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), des taxations
supplémentaires jusqu'à 200% sont imposées sur certains produits informatiques.
Une situation qui s'est directement répercutée sur le marché de la téléphonie
et de l'informatique, avec des prix hors de portée sans parler de la faiblesse
de l'offre.
Depuis 2008, année du lancement du projet «E-Algérie», le pays n'a pas encore connu une avancée notable dans son processus de modernisation et de numérisation pour lutter contre la bureaucratie et la corruption notamment. Les opportunités qu'offrent la technologie et les moyens de communication numérique en termes de gain de temps, d'argent et d'effort ne sont plus à prouver, mais la forte taxation des équipements nécessaires à cette évolution risque bien de retarder la mutation urgente vers la numérisation tous azimuts, surtout en matière de dématérialisation des documents grâce au Net et l'évolution vers le zéro papier. Et pour atteindre justement cet objectif, la généralisation d'outils et équipements informatiques de qualité est une nécessité évidente, surtout pour inculquer dans l'esprit du citoyen cette culture de la révolution numérique et les avantages indéniables qu'elle offre. Que le gouvernement cherche à réduire les importations dans une conjoncture économique difficile, cela peut se comprendre, mais pas en limitant l'accès du grand public aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Avec la mauvaise qualité de la connexion internet et les difficultés que connaît le commerce électronique en Algérie, imposer une forte taxation sur les produits informatiques ne se justifie pas, puisque le principe même d'une mesure protectionniste est d'encourager la production nationale, ce qui n'est pas le cas. |
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