«Le nouveau cahier des charges
relatif à l'importation des véhicules neufs est sur le point d'être finalisé et
se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement », a
déclaré, hier lundi, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar.
Intervenant lors du forum de la Radio nationale, Ahmed Zeghdar
a indiqué que «l'ère du gonflage des pneus est révolue pour engager le pays
dans la voie d'une véritable industrie automobile», a-t-il
souligné. « Même si la pandémie de Covid-19 a impacté l'avancée du dossier,
nous sommes en contact avec les plus grands constructeurs automobiles », a
encore déclaré le ministre, ajoutant que « certains amendements ont été
apportés au nouveau cahier des charges », a-t-il
affirmé. Ahmed Zeghdar a également révélé que 73
dossiers d'importation de véhicules sont actuellement à l'étude, de concert
avec les départements du Commerce, l'Energie, l'Intérieur et le ministère des Fiances », a-t-il indiqué,
précisant que « des efforts sont fournis pour accélérer l'étude des dossiers
malgré des contraintes d'ordre juridique et réglementaire qui se sont
matérialisées avec 46 recours introduits par les concessionnaires auprès du
Comité technique interministériel », a-t-il expliqué.
« C'est le ministère du Commerce qui détermine la marge bénéficiaire dans
l'opération d'importation de véhicules neufs », a encore révélé le ministre de
l'Industrie, reconnaissant le prix prohibitif des véhicules neufs « comme c'est
le cas partout dans le monde en raison du renchérissement des matières
premières d'origine », a-t-il estimé.
L'hôte du forum de la Radio
a réitéré qu'il était possible pour les particuliers d'importer un véhicule
avec leur propre argent, «contrairement aux informations erronées qui circulent
à ce sujet», a-t-il souligné. Ahmed Zeghdar a, par ailleurs, indiqué que la commission instituée
dernièrement par le Premier ministre, « vise la création de 75.000 nouveaux
postes d'emploi, y compris dans le secteur de l'industrie, a-t-il
dit. « Pas moins de 51 entreprises sont à l'arrêt et 40 autres en difficulté,
parce que toujours à la charge du Trésor public, une situation qui ne doit pas
perdurer puisque c'est le secteur privé qui doit devenir le premier générateur
de postes d'emplois », a-t-il affirmé. « Les banques ne doivent plus se limiter à faire de simples
opérations commerciales pour se transformer en un véritable outil de
financement de l'investissement et améliorer la synergie entre secteur public
et secteur privé sur le marché de l'emploi », a plaidé le ministre, précisant
que sur 503 projets qui étaient bloqués, « 463 sont déjà entrés en exploitation
avec la création de 34.000 nouveaux postes d'emploi, outre les 24.000 autres
postes d'emploi créés depuis la dernière conférence sur la relance du secteur
industriel », a-t-il souligné. «
L'investissement ne doit pas constituer notre seule préoccupation mais le plus
important est de passer à l'étape des brevets d'invention et l'innovation
technologique », plaidant pour une réorientation du flux d'investissement vers
les régions des Hauts-Plateaux et le Sud, « puisque les régions nord du pays
sont saturées », a-t-il expliqué. Sur 743 zones
d'activités recensées au niveau national, « 1.200 assiettes de foncier
industriel ont été récupérées en un mois seulement, soit l'équivalent de 400
hectares, en attendant la mise en place de l'Agence nationale du foncier
industriel qui sera la seule et unique institution dotée de toutes les
prérogatives en matière d'affectation et de gestion du foncier industriel sur
la base du nouveau code des investissements », a-t-il
conclu.