Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La question
du statut d'observateur à Israël à l'Union africaine (UA) est-elle
définitivement tranchée ? Si des sources diplomatiques relevant de la
délégation algérienne participant au Sommet de l'UA, qui s'est tenu les 5 et 6
février, ne laissent flotter aucun doute quant à la suspension de la décision
d'octroi de statut d'observateur à l'entité sioniste, prise en juillet par le
président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, un autre son de cloche, se fiant également à des
sources diplomatiques qui ont pris part à ce Sommet, ayant en commun leur
anonymat, se fait entendre. Le sommet de l'Union africaine, qui s'est tenu les
5 et 6 février à Addis-Abeba, a rejeté un projet de décision permettant
d'accorder à Israël la qualité honorifique de «Pays observateur», a soutenu une
source relevant de la délégation algérienne participant au sommet, qui a été
relayée par les médias algériens. Mais, des sources attribuées à d'autres
diplomates, et relayées par des médias étrangers, parlent de la suspension du
débat sur l'accréditation accordée à Israël.
Le débat prévu dimanche après-midi au Sommet de l'Union africaine (UA) sur l'accréditation d'Israël à l'organisation a été «suspendu», ont indiqué les sources en question, ajoutant à ce propos que cette suspension du débat a été décidée pour éviter un possible vote sur cette décision qui aurait pu provoquer une scission sans précédent dans l'histoire de l'UA, qui fête ses 20 ans. Alors, « suspension de la décision » d'octroi de statut d'observateur à l'entité sioniste, comme le soutient la source de la délégation algérienne, ou « suspension du débat sur cette décision » ? Une chose est sûre, l'Etat hébreu reste encore en dehors des tribunes de l'UA par la force de l'opposition de certains Etats, dont l'Algérie et l'Afrique du Sud. Et, les deux sources diplomatiques se rejoignent sur un point, le fait de l'installation d'un comité des chefs d'Etat de l'Afrique du Sud et de l'Algérie (qui rejettent la décision de M. Faki), de deux autres chefs d'Etat qui soutiennent la décision en question, en l'occurrence du Rwanda et de la République démocratique du Congo, ainsi que du Cameroun et du Nigeria, qui ne semblent pas très engagés sur la question ni d'un côté ni de l'autre, et du président sénégalais Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de l'UA, pour formuler une recommandation sur la question au prochain Sommet de l'UA. Peut-on dans ce cas parler d'un report du débat au prochain Sommet de l'UA, qui sera saisi de la même question avec les recommandations du Comité mis en place ? Le Sommet, dont les travaux ont pris fin dimanche, qui a clairement condamné les récents coups d'Etat, n'a pas encore commenté la décision de la suspension du débat sur la décision d'octroi de statut d'observateur à l'entité sioniste ou la suspension de la décision elle-même. De son côté, le Premier ministre palestinien a salué, dans un discours prononcé samedi devant les dirigeants africains réunis au siège de l'UA, le retrait de l'accréditation accordée à l'Etat hébreu, qui ne devrait « jamais être récompensé pour ses violations et pour le régime d'apartheid qu'il impose au peuple palestinien », a-t-il clamé. |
|