Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Sommet de l'Union africaine: Le statut d'observateur de l'entité sioniste suspendu

par R. N.

Le Sommet de l'UA, réuni dimanche à Addis-Abeba, a suspendu la décision du président de la Commission africaine, Moussa Faki, d'accorder à l'entité sioniste le statut d'observateur et mis en place un comité de sept chefs d'Etat, dont l'Algérie, pour formuler une recommandation au Sommet de l'UA sur cette question.

La décision a été adoptée par consensus par le Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, et prévoit la suspension de la décision prise par le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, d'octroyer le 22 juillet dernier, le « statut d'observateur » à l'entité sioniste au sein de l'UA. Le Comité de sept chefs d'Etat africains, mis en place pour formuler une recommandation au Sommet de l'UA, est composé du président sénégalais, Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de l'UA, du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ainsi que des présidents sud-africain, Cyril Ramaphosa, rwandais, Paul Kagame, nigérian, Muhamadu Bouhari, camerounais, Paul Biya, et du président de la RD Congo, Felix Tshisekedi. Le président Macky Sall prendra l'initiative pour le lancement des travaux de ce comité, selon la même décision. Par ailleurs, les dirigeants africains ont condamné «sans équivoque» la récente «vague» de coups d'Etat sur le continent, a déclaré dimanche le Commissaire en charge des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité de l'organisation panafricaine. «Chaque dirigeant africain de l'assemblée a condamné sans équivoque le modèle, la résurgence, le cycle, la vague de changements anticonstitutionnels de gouvernements», a déclaré Bankole Adeoye, lors d'une conférence de presse en marge du sommet. Ajoutant que l'UA : «Ne tolèrera aucun coup d'Etat militaire sous quelque forme que ce soit», tout en rappelant que les pays ayant fait face à des putschs ont été suspendus par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA. Il s'agit du Mali, de la Guinée, du Soudan et du Burkina Faso. Evoquant le cas de l'Afrique de l'Ouest, Bankole Adeoye a estimé que le «Sahel ne doit pas redevenir un foyer» de changements anticonstitutionnels de gouvernements, qualifiés de «fléau». Le président de la Comission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, avait, lors de son discours d'ouverture du sommet, évoqué la «funeste vague» de coups d'Etat et souligné des «liens de causalité connus» avec le développement du terrorisme. Les travaux du 35e Sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), sont axés sur le «renforcement de la résilience en nutrition sur le continent africain: accélérer le développement du capital humain, social et économique». Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, participe en tant que représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.