Joignant sa voix optimiste à celle d'autres spécialistes locaux et étrangers qui ont eu à donner leurs estimations concernant l'évolution de la situation pandémique, le Directeur général de l'Institut Pasteur, le Docteur Fawzi Derar, a déclaré, hier, qu'au vu des données épidémiques, « on peut dire que nous sommes en phase de sortie du pic de la 4e vague ». Soulignant dans ce contexte que « le pire est derrière nous ». Tout en rappelant que l'Organisation mondiale de la S anté (OMS) a déjà annoncé qu'un certain nombre de pays commencent à voir les prémices d'une sortie de crise, vu les taux élevés des vaccinations, qui constituent l'un des plus importants facteurs qui peut conduire à une sortie définitive de la pandémie, qui se transformera en maladie saisonnière.

M. Derar a affirmé dans ce cadre que 10 milliards de doses de vaccin anti Covid-19 ont été distribuées à travers le monde, en niant tout décès dans un quelconque pays suite à une vaccination. Pour ce qui est du taux de vaccination, le Dr Derar a indiqué qu'il atteint 30 % des catégories ciblées, « soit la moitié de l'objectif tracé, qui est de 60 %, pour prétendre arriver aux résultats souhaités ».

Selon le ministère de la Santé, qui a appelé la population au respect des mesures barrières, dont le port obligatoire des masques, les dernières statistiques révèlent que 18 wilayas ont enregistré moins de 10 cas de contamination et 22 autres ont enregistré sur ce même registre plus de 10 cas, alors que 40 patients atteints de Covid-19 se trouvent en soins intensifs. Faisant un point sur la situation épidémiologique actuelle, le Dr Derar annonce que 93% des cas de contaminations enregistrés sont dus au variant ?Omicron' et 7% au variant «Delta», « qui reste toujours dangereux », a-t-il précisé.

Sur un autre plan, le Dr Derar a prévenu que la vaccination n'arrête pas la propagation de virus. « La vaccination assure la protection du patient de développer les formes graves et son transfert aux soins intensifs à un taux de 60 % avec une première dose et à 90 % quand il reçoit la deuxième dose», a-t-il souligné.

La situation pousse à l'optimisme d'une manière générale, mais le Dr Derar ne manque pas d'avertir qu'il prévoit l'arrivée d'éventuelles « autres vagues de contamination au Covid-19 dans les mois à venir », en Algérie et ailleurs dans le monde.