«En tant que syndicat, nous
valorisons la décision de la reprise des cours (ndlr, annoncée pour dimanche 6
février)», a déclaré Lyes Merabet, le président du
Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). Considérant
qu'une absence prolongée des enfants de l'école peut leur créer des problèmes
éducatifs, psychologiques et comportementaux et leur retour à l'école est
important. Dans une intervention, hier, à Radio Sétif, le Dr Merabet a estimé qu'après un arrêt de deux semaines, qui a
contribué à casser la force de la quatrième vague, donnant lieu à une baisse
des cas de contamination, «il est nécessaire de reprendre les cours avec un
engagement envers la prévention», prévient-il. «Nous devons attendre quelques semaines
avant de lever toutes les mesures préventives et de revenir à une vie normale»,
a-t-il soutenu. Ajoutant qu'en l'espace d'une
semaine, «nous constatons une baisse constante du nombre des personnes
infectées et une courbe descendante de la force de la vague, traduite par une
baisse de la pression dans les services des urgences, les cliniques privées,
les laboratoires et les pharmacies». Ce qui lui fera dire que «si la décrue
continue au même rythme cette semaine, l'Algérie aura officiellement dépassé la
quatrième vague et l'aura laissée derrière elle. Une quatrième vague qui a
quand même épuisé le secteur de la santé, souligne le Dr Merabet,
où le nombre des contaminations des travailleurs est estimé à des milliers,
«mais relativement on n'a pas enregistré un grand nombre de victimes par
rapport aux vagues précédentes», précise-t-il. Non sans relever que,
«malheureusement, nous avons enregistré le décès de 451 médecins de différentes
disciplines et filières, et ce nombre est susceptible d'augmenter, en raison de
la présence d'un certain nombre dans les hôpitaux, dont certains sont dans un
état critique de réanimation». L'intervenant a préconisé que les prochains
jours, après la stabilité de la situation épidémique, demeurent la meilleure
période de vaccination pour atteindre une immunité collective et nous protéger
de toute urgence possible, Dieu nous en préserve. «La vaccination est la seule
solution pour nous à l'avenir», a-t-il insisté.
Interrogé sur le taux de
mortalité, qui reste relativement élevé, le Dr Merabet
a expliqué que «la cause est due au décalage de cette vague avec la situation
avant quelques semaines, il ne s'agit pas de nouvelles infections». Et, à
propos de la récente réunion nationale sur la réforme du système de santé, le
président du SNPSP indiquera qu'en tant que partenaire social, «nous apprécions
grandement les recommandations formulées lors de cette réunion». Ajoutant dans
ce contexte que «nous nous sommes tous engagés à ce que 2022 soit l'année du
secteur de la santé, en attendant uniquement la fin de cette vague pour
commencer réellement la réforme». Très confiant sur le sujet, il a soutenu
qu'il y a une grande volonté politique et un engagement élevé de la part de
tous à appliquer les résultats de cette conférence nationale, à partir de cette
année.