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Chaque
vague de Covid-19 apporte, avec elle, ses signes particuliers. Avec la
troisième vague, toute fraîche dans les mémoires, l'Algérie a vécu une grave
crise d'oxygène, qui a provoqué des drames incommensurables et, au début de la
4ème vague, les autorités se démènent pour se préparer à faire face à tout
inattendu, renforçant les capacités des établissements hospitaliers en oxygène,
ainsi que les lits pour l'accueil des malades, et éviter tous les imprévus qui
caractérisent, à vrai dire, chaque vague. Cette fois-ci, on est confronté au
problème de la disponibilité des médicaments.
La propagation exponentielle d'Omicron lors de cette 4ème vague, a automatiquement créé une pression sur la demande en médicaments prescrits dans le protocole thérapeutique anti Covid-19, provoquant une odieuse forme de spéculation sur le marché qui n'est pas sans rappeler celle qui a touché certains produits alimentaires. Ainsi, emboîtant le pas au ministère du Commerce, le département de l'Industrie pharmaceutique procède, dès ce lundi 31 janvier, au renforcement de son programme d'inspection pour s'assurer de la disponibilité continue des médicaments utilisés dans le protocole thérapeutique anti Covid-19. «Pour s'assurer de la disponibilité continue des médicaments utilisés dans le protocole thérapeutique anti-Covid 19, le ministère a arrêté un vaste programme d'inspection qui sera renforcé, à partir du 31 janvier 2022», souligne un communiqué du département de Benbahmed. Un renforcement qui sera marqué par «l'intervention des brigades d'inspection mixtes, ministère du Commerce- ministère de l'Industrie pharmaceutique, installées le jeudi 20 janvier 2022, au ministère du Commerce», ajoute la même source. Ces brigades mixtes seront chargées de «lutter contre toutes pratiques commerciales susceptibles d'entraîner des tensions et ruptures d'approvisionnement de certains médicaments, telles les pratiques de rétention, de vente concomitante, de vente dites par packs, et qui exposeraient les contrevenant à des sanctions administratives, financières et pénales, conformément à la législation en vigueur», prévient le ministère. Une boîte e-mail (requetemedic@ miph.geov.dz) est également mise à la disposition des pharmaciens d'officine victimes de ces pratiques commerciales illégales, soulignant qu'ils sont appelés à «porter directement» leurs réclamations à la connaissance des services de l'Inspection générale relevant du ministère de l'Industrie pharmaceutique. Dans ce cadre, le ministère a annoncé que des équipes d'inspecteurs relevant de cette Inspection générale ont, déjà, mené du 23 au 27 janvier courant, 16 opérations d'inspection au centre et à l'est du pays, ayant permis le constat de la rétention de 16.000 boîtes d'Enoxaparine et 250.000 boîtes de Paracétamol, pour lesquelles 15 mises en demeure ont été prononcées. «Toutes ces quantités ont été ventilées vers les pharmacies d'officine, 48 heures après les mises en demeure», explique le même communiqué, ajoutant que selon le constat établi par les inspections, mené jeudi dernier, des fermetures d'établissements pharmaceutiques de distribution devaient être notifiées, hier dimanche. Ces opérations d'inspection s'inscrivent dans le cadre de la lutte contre les pratiques illégales de spéculation, de rétention ou de ventes concomitantes et conformément aux instructions du ministre de l'Industrie pharmaceutique portant réquisition des établissements pharmaceutiques de distribution avec obligation de mise à la disposition des officines, de toutes les quantités disponibles en stock, des médicament inscrits dans le protocole thérapeutique anti-Covid 19, dans un délai maximum de 48 heures, a-t-on rappelé de même source. |
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