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Les concessionnaires
automobiles algériens sont encore montés au créneau pour interpeller le
président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur
le retard accusé dans la délivrance des autorisations d'importation.
En effet, les concessionnaires automobiles, dans une lettre adressée au président Tebboune, rappellent que « 48 jours ont passé depuis la dernière instruction du président de la République relative à l'accélération de l'annonce des concessionnaires agréés ». Dans leur missive, ils font état de pertes globales estimées à plus de 1.000 milliards de centimes. « Nous avons accueilli avec soulagement les mesures que vous avez annoncées lors du Conseil des ministres du 05 décembre dernier, surtout en ce qui concerne l'accélération de l'annonce des concessionnaires agréés, or 48 jours après, rien de concret n'a été réalisé, à commencer par le cahier des charges qui n'a toujours pas été révisé », écrivent les concessionnaires automobiles. Rappelant l'engagement du ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, au sujet du nouveau cahier des charges qui devait être prêt à la fin de ce mois de janvier au plus tard pour être publié au Journal officiel, « plusieurs semaines après, un flou total entoure toujours ce dossier», déplorent-ils dans leur lettre. Appelant à «l'application immédiate» des instructions du chef de l'Etat pour l'accélération de la délivrance des autorisations d'importation, les concessionnaires automobiles rappellent également que «neuf concessionnaires ont reçu des autorisations provisoires d'importation depuis une année, avant leur annulation et la révision du cahier des charges». «L'une des clauses du cahier des charges rappelle justement que les concessionnaires doivent recevoir une réponse du comité technique interministériel dans un délai maximum de vingt jours », est-il encore souligné dans la lettre adressée au président de la République. « Jusqu'à fin décembre dernier, 65 dossiers ont été déposés au niveau du comité technique interministériel, et à ce jour aucune suite, qu'elle soit positive ou négative, n'a été réservée aux concessionnaires », regrettent les soixante-dix concessionnaires automobiles. «Avec les frais engagés pour la location des locaux et showrooms et le coût de l'assurance, la main-d'œuvre et le service après-vente, nous sommes à plus de 1.000 milliards de centimes de pertes globales », écrivent-ils à l'adresse du président de la République. «Une situation qui ne sera pas sans conséquences sur les prix des véhicules en augmentation de plus de 200% depuis 2016, sans parler des perturbations enregistrées sur le marché de la pièce détachée», selon les concessionnaires automobiles, pour lesquels «au moins 500.000 voitures doivent être importées pour réguler le marché des voitures et stabiliser les prix». |
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